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  • Lisa Mazzone : compétence et ténacité

     
    Sur le vif - Lundi 30.11.20 - 15.38h
     
     
    Je ne partage quasiment aucune des idées politiques de Lisa Mazzone. Mais j'apprécie au plus haut point, depuis toujours, cette jeune et courageuse politicienne. Lorsqu'elle était très jeune, toute débutante, j'ai perçu en elles de grandes qualités, une remarquable aptitude au combat politique, qui est sans merci. Il faut avoir le cuir très dur.
     
    Elle a une vision du monde. Elle se bat pour elle, avec fougue, ténacité, sincérité. Les attaques, contre elle, sont souvent innommables. Elles portent sur sa personne, non sur ses idées. Malgré cela, elle tient le coup. Elle va son chemin. Elle se bat.
     
    Je comprends très bien que l'on combatte ses idées. Mais l'acharnement sur sa personne est inacceptable.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Regarde, Maman, comme je suis présentable !

     
    Sur le vif - Dimanche 29.11.20 - 10.48h
     
     
    Jamais l'urgence d'un contre-pouvoir à la toute-puissance de l'exécutif n'a été aussi criante à Genève, depuis Fazy.
     
    Et jamais le Grand Conseil n'a été aussi impuissant à l'établir.
     
    A cela, deux explications. D'abord, la barbichette. Les partis gouvernementaux font tout pour tuer toute émergence de commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire, depuis ce printemps, par le Conseil d'Etat. Terrible spectacle que celui de ce Parlement tétanisé, à la botte de l'exécutif, tout le monde se tutoie, les députés tutoient les conseillers d'Etat, l'impuissance tutoie la complicité.
     
    Et puis, on se prépare à une élection complémentaire, celle du 7 mars 2021. Il s'agit de ménager les alliances. L'une d'entre elles sera celle des fatigues patriciennes avec les Gueux.
     
    Des Gueux qui, depuis longtemps, sont rentrés dans le rang. Tout heureux de s'associer aux voluptueuses délices du pouvoir. De se fondre dans la masse. De s'embourgeoiser. De pouvoir dire à leurs mamans : "Regarde comme je suis devenu présentable".
     
    Jamais, à Genève, le pouvoir de l'exécutif, sa prise de visibilité directe, comme chez lui, n'ont été aussi forts. Jamais la nécessité d'un contre-pouvoir n'a été aussi pressante. Le Parlement, ce printemps comme cet automne, a choisi à deux reprises de s'y dérober. Reste donc, comme ultime espoir pour sauver notre démocratie, l'entrée en action urgente de son seul véritable souverain : le peuple.
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'économie doit être nationale, ou n'être pas !

     
    Sur le vif - Vendredi 27.11.20 - 10.49h
     
     
    J'ai toujours été opposé, depuis ma jeunesse, à l'idée même de multinationales. Au-delà de savoir si elles doivent êtres "responsables" ou non (elle le doivent, assurément), j'invite à une réflexion bien en amont : comment l'économie libérale, dans le pire sens de ce mot, a-t-elle pu laisser éclore et prospérer de tels monstres planétaires, sans ancrage dans la réalité d'une économie nationale, spoliant parfois le Tiers-Monde, pour mieux accumuler les profits ? Une fois tranchée la votation de dimanche, j'invite mes compatriotes à s'attaquer à une autre ambition, autrement plus fondamentale : refuser l'existence même des multinationales.
     
    Je suis pour une économie vivante. Réelle. Pour l'entreprise, qui est une fantastique aventure, surtout quand elle procède, au départ, du rêve d'un homme seul, ou d'une femme seule. Notre économie suisse, diversifiée, n'a pas à rougir : plus de 95% de son tissu est constitué de PME : quelques personnes, parfois trois, deux, voire une seule. Ca n'est pas la taille qui fait une entreprise : c'est la férocité d'indépendance, la solitude face à la responsabilité, la capacité de décider, d'inventer, de se remettre en question.
     
    La finalité de l'économie n'est pas, à mes yeux de lecteur de Léon XIII, l'accumulation de profits. Oh, il faut bien gagner sa vie, du mieux qu'on peut. Mais le Veau d'or, celui que décrit l'Ancien Testament, dans le Livre de l'Exode, c'est non. Jamais la finance, dans ce qu'elle peut avoir de spéculatif, ne doit l'emporter sur l'économie réelle. Je suis pour des entreprises nationales, délimitant leur action, non dans le casino planétaire et cosmopolite, mais dans le périmètre d'une communauté humaine solidaire. Contribuant à la prospérité de cet ensemble-là, par le savoir-faire, par l'emploi, par la fiscalité. Ces entreprises-là ont mon respect. J'ai l'honneur de tenir l'une d'entre elles, minuscule, microscopique, mais entreprise, croyez-moi, dans son fonctionnement. Depuis quinze ans, je me sens responsable économiquement, ça change l'esprit, ça change la manière de voir.
     
    Je n'accepte pas que le monde, en un siècle, ait pu laisser prospérer, au nom d'un libéralisme érigé en dogme, ces géants tentaculaires sans foi ni loi, siège social en Europe, griffes prédatrices dans les pays d'Afrique ou d'Amérique latine. Je n'accepte pas, même si j'en vois bien les avantages fiscaux pour nos États, l'éternelle génuflexion de la droite libérale et de ses valets, dans nos Cantons suisses, devant ces fausses divinités, que je récuse de toutes mes forces.
     
    Je suis un homme de droite, vous le savez. Attaché à la nation. Attaché aux frontières. Attaché à la cohésion sociale, la solidarité à l'intérieur de chaque communauté humaine organisée. Attaché à l'entreprise, de toutes mes forces. Attaché à la langue, aux textes. Mais pas à ces monstres apatrides. Mon discours déplaira aux libéraux. Eh bien, qu'il déplaise !
     
     
    Pascal Décaillet