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  • Grand Vieux Parti

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 21.11.18

     

    Il manque, à Genève, un parti radical. Eh oui : un bon vieux parti radical ! Pas juste une officine d'état-major personnelle pour la carrière de deux hommes, enfin disons un, enfin disons bientôt zéro.

     

    Non ! Un parti ! Avec sens de l'Histoire, souche populaire, parfum de cassoulet, effluves de nostalgie, envie de construire ensemble.

     

    Pas juste une amicale du jeudi soir, ou du lundi matin. Non ! Un projet politique, ancré dans le passé, projeté sur l'avenir, passionné par la connaissance, la culture, la transmission, l’École. Un parti des petits entrepreneurs, des indépendants, pas des banquiers privés : d'autres se chargent fort bien de leur servir de relais.

     

    Il manque à Genève un part radical. Affranchi des fatigues patriciennes, et de l'imprécision politique de ses alliés. Un parti à la fois conservateur, fraternel et révolutionnaire. Avec l'humain au centre.

     

    L'humain, la connaissance, la mise en réseau du savoir. Le travail, acharné parfois. La volonté de s'affranchir de la matière brute qui constitue inévitablement la nature humaine. Et de mettre cette libération au service de tous.

     

    Un parti habité, non par une conjonction d’ambitions individuelles, mais par le souci de l’intérêt commun. Un parti passionnément habité par l’État. Et par la République.

     

    Ce parti, s’il renaît, ne manquera pas un jour de mourir. Tous les partis sont appelés à mourir. Mais lui, au moins, sera revenu, un moment. Dans un immense frisson d’être.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les Gueux, le Prince

     

    Sur le vif - Mardi 20.11.18 - 22.27h

     

    Dans l'affaire des gilets jaunes, il y a le chœur, comme dans la tragédie grecque, face au Prince. Le choeur d'Antigone, face à Créon. La masse des Gueux, face au Maire du Palais.

     

    Il n'y a même pas de coryphée. Pas de porte-parole.

     

    Préfiguration de la politique nouvelle ! Liquéfaction des corps intermédiaires, Parlement ou syndicats.

     

    Juste la masse, face au pouvoir.

     

    Cette jacquerie n'a rien de médiéval, rien d'archaïque. Elle préfigure l'ultra-moderne.

     

    Je ne m'en plains pas.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Les barbelés du langage

     

    Sur le vif - Mardi 20.11.18 - 18.17h

     

    L'argument le plus détestable des opposants à une initiative est de prétendre qu'elle n'est pas claire.

     

    C'est un mensonge éhonté.

     

    L'écrasante majorité des initiatives populaires, en Suisse, sont parfaitement claires. Le peuple, qui est adulte et vacciné, en comprend fort bien les enjeux. Il décrypte d'instinct les intentions politiques réelles des uns et des autres.

     

    L'argument du "manque de clarté" est une invention de juristes, de profs de droit, de juges au Tribunal fédéral.

     

    Le peuple suisse, lui, comprend mille fois plus vite les enjeux d'une initiative que les méandres d'un débat parlementaire.

     

    Dans cette affaire, il y a surtout des clercs et des pharisiens qui veulent conserver leur pouvoir, par les barbelés du langage.

     

    Pascal Décaillet