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  • Souverainistes du 21ème, pas du 13ème !

     

    Sur le vif - Lundi 26.11.18 - 13.52h

     

    On peut parfaitement être un intransigeant de la souveraineté nationale, sans puiser ses références dans la Suisse de 1291. C'est mon cas.

     

    Vous pouvez reprendre tous mes écrits, depuis des décennies. Je ne fais JAMAIS allusion à la Suisse du treizième siècle. Non que j'en nie l'importance. Mais le champ historique que j'ai vraiment creusé, c'est la période de 1798 à nos jours, en passant bien sûr par 1848, la Suisse fédérale.

     

    C'est ce qui m'a chiffonné dès le début, dans l'intitulé de cette initiative : "Juges étrangers", c'est une référence au Pacte fédéral. Je respecte, bien sûr, mais c'est très lointain pour mon horizon d'analyse. Et puis surtout, je sais à quel point la Suisse du 19ème siècle a joué sur les mythes fondateurs de celle du 13ème, en les instrumentalisant. A la même époque, les Frères Grimm révolutionnaient les consciences allemandes avec leur Dictionnaire. Et Michelet, en France, écrivait sur Jeanne d'Arc.

     

    Je respecte les mythes. Mais mon attachement aux valeurs nationales date de la Révolution française, et à la conception que cette dernière, seule face aux têtes couronnées d'Europe, a eue de la Nation (1792).

     

    Mon univers de références personnel est donc très éloigné de celui, remueur de mythes, d'un Christoph Blocher, même si nous en arrivons aux mêmes conclusions sur l'absolue nécessité d'indépendance nationale, face aux conglomérats cosmopolites et aux Empires.

     

    Pour ma part, mon seul combat est celui de la souveraineté nationale. Je n'ai nul besoin de le faire remonter à un Pacte du 13ème siècle, pour asseoir mon argumentation. Je plaide pour une relation à la nation qui soit d'aujourd'hui, totalement moderne, inventive, à la fois fraternelle et sociale, hors des puissances de l'Argent, du libéralisme et des pièges du libre-échange. Cela aussi m'éloigne d'une certaine idéologie zurichoise en la matière.

     

    Peut-être les Romands qui partagent mon point de vue (il doit bien y en avoir deux ou trois, allez disons cinq), à la fois national, solidaire et social, pourraient-ils remuer leurs réflexions dans un sens que je pourrais être amené à partager.

     

    En clair et en bref, il serait peut-être temps que les souverainistes suisses, en Suisse romande, articulent leurs réflexions sur d'autres références que l'omniprésence de l'UDC zurichoise.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Courage !

     

    Sur le vif - Lundi 26.11.18 - 08.02h

     

    À ceux qui parsèment l'espace public de pierres tombales "Démocratie directe suisse, 1848-2018", je dis : "Ne perdez pas courage. En politique suisse, rien n'est jamais perdu définitivement. Notre démocratie directe n'est pas morte. Si nous l'aimons, nous devons décupler nos énergies et nous battre pour elle, et pour la souveraineté nationale, avec plus de force, encore, que par le passé. Ceux qui ont dit non hier peuvent dire oui demain : le contexte européen, avec la résurgence de l'idée nationale, va dans votre sens, pas du tout dans le leur. Tenez bon. Ne faites aucun cas des quolibets triomphalistes des vainqueurs d'hier. Le combat pour la démocratie directe et la souveraineté suisses ne fait que commencer. Il exige du caractère et, en chacun, une puissance intérieure de solitude. Ne reniez rien de vos convictions. Courage !"

     

    Pascal Décaillet

     

  • Oublions les juges !

     

    Sur le vif - Dimanche 25.11.18 - 16.25h

     

    Faire porter la question sur les juges a été une erreur. J'ai moi-même longtemps hésité, à cause de la CEDH (qui ne me pose aucun problème sur les recours individuels de justiciables suisses déboutés par le TF). Cette histoire de juges a semé le trouble, et a permis aux adversaires de l'initiative de faire porter le débat sur les droits de l'homme.

     

    Fort bien.

     

    Pour la prochaine fois, il faudra oublier les juges. Oublier les cas individuels. Et faire un peu de politique, entendez porter la querelle au niveau de la souveraineté législative nationale. Et à celui de la crédibilité de notre démocratie directe, qui doit être ultime dans ses décisions, ou n'être pas.

     

    Avoir faire porter tout le débat sur une question de juges, au nom d'une référence au treizième siècle, constitue une faute stratégique majeure. Beaucoup plus que les erreurs de tonalité dans la campagne, certes réelles, mais pas à ce point décisives sur le résultat.

     

    Pascal Décaillet