Sur le vif - Samedi 01.09.18 - 10.35h
Il n'y a pas, d'un côté, les partisans de la libre circulation, et de l'autre, des brutes épaisses qui voudraient fermer les frontières. Cela, c'est le prodigieux sophisme que veulent imposer les libre-échangistes. Leur posture rhétorique doit être dénoncée. Et démontée.
S'opposer à la libre circulation, ça n'est évidemment pas militer pour une circulation zéro. Bien sûr qu'il faut des échanges, entre les nations ! Bien sûr que nous devons, de toute la force de nos antennes, demeurer ouverts aux cultures, aux langues, aux civilisations qui nous entourent.
Simplement, chaque nation a le droit - et même le devoir, pour sauvegarder sa cohésion sociale interne - de RÉ-GU-LER les flux migratoires sur ses frontières.
Réguler, ça n'est pas arrêter. C'est fixer des quotas, en fonction de ce que chaque nation, selon ses mécanismes internes de décision, estime pouvoir absorber, pour que l'immigration ne tourne pas en invasion. En Suisse, l'instance suprême de décision, ce sont le peuple et les cantons, lorsqu'ils se prononcent sur une initiative. Ce fut le cas, par exemple, le 9 février 2014.
Les ennemis de la libre circulation ne sont donc en aucun cas des fermeurs de frontières, qui voudraient transformer la Suisse en bunker. Ce sont, simplement, des citoyennes et citoyens qui entendent maîtriser les flux migratoires. Non en les stoppant, mais en les RÉ-GU-LANT.
Si c'est votre position, ne vous laissez plus jamais traiter de retardés isolationnistes par les immigrationnistes. Répondez-leur calmement, sans vous démonter. Le meilleur allié d'un bon argument, c'est l'argument lui-même, dans toute la puissance de sa simplicité.
Pascal Décaillet