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  • De la Baltique à la Sicile

     

    Sur le vif - Vendredi 15.06.18 - 08.21h

     

    Il y a un homme, dont je parle ici depuis des années, c'est Horst Seehofer, le nouveau ministre fédéral de l'Intérieur, en Allemagne. J'en parlais lorsque, Ministre-Président de Bavière et chef de la CSU, comme l'avait été le rugissant Franz Josef Strauss, il s'opposait avec virulence à la politique migratoire inconsidérée de Mme Merkel, dont les conséquences sont dévastatrices pour la cohésion sociale allemande.

     

    Aujourd'hui, Seehofer est aux affaires sur le plan fédéral. Et il n'a aucune intention de faire de la figuration. Sur le plan migratoire, il a ses idées, qui ne sont pas celles de la Chancelière. Et il a des alliés : Sebastian Kurz, le nouveau Chancelier autrichien, 31 ans, et le nouveau gouvernement italien !

     

    Voilà donc, de la Baltique à la Sicile, un axe Nord-Sud pour pratiquer un contrôle beaucoup plus important des flux migratoires. Et ne pas s'en laisser conter par les directives de Bruxelles. Encore moins, par les leçons de morale totalement déplacées de M. Macron, cet internationaliste arrogant et autocratique, à la pensée abstraite, déracinée.

     

    De la Baltique à la Sicile, de Flensburg à Palerme, voilà donc un front du refus qui va déterminer la politique migratoire européenne ces prochaines années. M. Orban, en Hongrie, n'est plus seul. Le visage de l'Europe va changer. Les nations reviennent, avec leurs alliances ; le diaphane concept de supranationalité continentale s'évapore. Il était né de la géométrie des esprits, au mépris des réalités.

     

    Ah, un détail, j'allais oublier : au milieu de l'axe Nord-Sud de ce Saint-Empire, entre l'Allemagne et l'Italie, il y a un petit pays, démocratique, pluriel, attachant : pourriez-vous me rappeler son nom ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les conseillers fédéraux PLR : un problème pour la Suisse ?

     

    Sur le vif - Jeudi 14.06.18 - 11.36h

     

    Suintant un ultra-libéralisme du début des années 2000 qu'on espérait oublié, les propos d'Ignazio Cassis sur les mesures d'accompagnement sont tout simplement irresponsables. Ils oublient totalement la cohésion sociale intérieure à notre pays, condition de sa survie.

     

    Comme il s'agit des deuxièmes propos irresponsables en quelques jours, après ceux sur le Proche-Orient, les citoyennes et citoyens de notre pays sont en droit de commencer à se poser des questions sur ce conseiller fédéral.

     

    Quand on ajoute à cela les positions irresponsables de son collègue Johann Schneider-Ammann sur l'agriculture, qu'il veut ouvrir à tous les vents de la concurrence mondiale, on commence à se demander si le parti radical, le Grand Vieux Parti qui a fait la Suisse en la construisant sur l'Etat et le souci du bien public, n'a pas quelque ménage à faire en ses rangs, jusque dans ses élites, depuis qu'il porte le nom hybride de PLR.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Italie : de quoi se mêle Macron ?

     

    Sur le vif - Jeudi 14.06.18 - 07.34h

     

    La leçon de morale administrée à l'Italie, sur sa gestion de la crise migratoire, par Emmanuel Macron, est un scandale.

     

    L'Italie se trouve être, par sa situation géographique, comme la Hongrie, en première ligne sur le front des flux migratoires. Elle a dû déployer, ces dernières années, d'immenses efforts, abandonnée par ses chers voisins (dont la France !) et par Bruxelles. En matière d'asile comme ailleurs, la "dimension européenne" est une fiction, seule existe la solitude de chaque nation.

     

    Fatigué de porter seul le fardeau migratoire, le peuple italien, lors d'élections parfaitement démocratiques et régulières, en mars, a voté majoritairement pour deux partis proposant une régulation plus stricte de l'immigration.

     

    Ces partis, après des mois de gesticulations de la vieille classe politique (jusqu'au plus haut niveau) pour les empêcher d'accéder aux affaires, sont enfin au gouvernement. Ils sont là pour appliquer la politique voulue par une majorité du corps électoral : c'est cela, la République !

     

    Dans cette affaire, que vient faire M. Macron ? De quoi se mêle-t-il ? Qu'a-t-il accompli de si extraordinaire, chez lui, dans la gestion de la crise migratoire, pour venir faire la leçon au pays qui se trouve en première ligne ? Ce bourgeois connaît-il Calais ?

     

    M. Macron ferait mieux de s'occuper de la cohésion sociale française. De ses cheminots. De ses infirmières. De ses enseignants. De ses ouvriers. De ses chômeurs. De la souffrance de ses paysans. Il n'a aucune légitimité pour venir faire la morale à l'Italie.

     

    Le Président du Conseil italien a réagi vivement, il n'a aucune intention de se laisser faire par le beau parleur de l'Elysée. Et il a mille fois raison.

     

    Pascal Décaillet