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  • Frères de la Côte

     

    Sur le vif - Vendredi 23.02.18 - 11.57h

     

    Il existe manifestement, autour de l'aéroport de Genève, une clique d'intérêts qui amène pas mal de monde à se tenir par la barbichette. Pas besoin de vous faire un dessin : on les reconnaît au parfum.

     

    Affaire de gros sous, en priorité. Mais pas seulement. Fraternité occulte dans l'ordre de la mégalomanie. Idéologie du Grand Genève, capitale du monde, qui aurait besoin d'une plateforme aéroportuaire en forme de blason de ses voracités planétaires.

     

    Dans cette chapelle, ils ne sont pas beaucoup. Mais puissants. Organisés. Disposant des leviers.

     

    Dénoncer la démesure de l'expansion de l'aéroport, souligner les nuisances pour la population, c'est immédiatement s'attirer les foudres de ces Frères de la Côte.

     

    C'est pourtant faire œuvre citoyenne. Je félicite ceux qui osent s'engager dans cette entreprise. Ils servent le bien commun. Le développement durable et maîtrisé. Je leur apporte ici mon soutien.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Elections : le quorum de 7% est trop élevé !

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    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 21.02.18

     

    Notre démocratie suisse passe, entre autres, par des Parlements. Nous avons, à Berne, les Chambres fédérales (Conseil national, Conseil des Etats). Dans nos cantons, des Grands Conseils. Au niveau communal, des délibératifs. Je vous entretiens ici de l’élection du dimanche 15 avril prochain au Grand Conseil : 621 candidats, pour 100 sièges ! Cette élection est régie par une règle appelée « quorum » : pour qu’un parti puisse siéger au Parlement, il doit obtenir 7% des voix. C’est loin d’être si facile ! L’idée de ce quorum élevé est d’éviter l’éparpillement. On cite souvent l’exemple de la Knesset, le Parlement israélien, où une multitude de partis rendent la prise de décision très difficile.

     

    Soit. Mais à Genève, il faut le dire, ce quorum de 7% est trop élevé : il favorise les bons vieux partis issus du 19ème siècle, bien ancrés, bien horizontaux dans leurs alliances, et ne laisse quasiment aucune chance aux nouvelles listes. Ça n’est pas exactement le but d’une élection démocratique ! Cette dernière, désormais tous les cinq ans pour le Grand Conseil genevois, présuppose qu’on mette à zéro tous les compteurs, qu’on accorde la même attention à toutes les listes, sans se croire obligé de ricaner (je le précisais ici la semaine dernière) face aux nouveaux. Pour qu’il y ait renouvellement, ce qui est indispensable pour avoir un peu d’air frais, il faut que les partis ne siégeant pas encore au Parlement aient exactement les mêmes chances que les vieux briscards, qui blanchissent sous le harnais. On en est loin.

     

    Car briscards il y a. Des super-malins, croyez-moi. Implantés jusqu’à la moelle dans le réseau des conseils d’administration des grandes régies (Services industriels, HUG, Aéroport, etc.), dans l’appareil de leur parti, et – pour les plus impayables d’entre eux – dans le Bureau du Grand Conseil, calculant l’année où ils accéderont enfin à la Présidence. Ceux-là, tous partis confondus, se tiennent par la barbichette. Oui, il existe une amicale des anciens, du moins certains d’entre eux, les vieux routards, roublards, rusés, madrés, consacrant l’essentiel de leur énergie à se maintenir sous les lambris du pouvoir. Quand on voit cela, on a juste une envie : ouvrir la fenêtre. Laisser siffler le vent du changement, à gauche comme à droite. Donner leur chance à des partis, certes candides et jouvenceaux, mais qui arrivent avec d’autres visions, d’autres paramètres.

     

    Pour cela, la seule solution, c’est un quorum plus bas. Je plaide, pour ma part, pour une barre placée entre 3% et 5%. Sinon, rien ne changera, jamais. Et on aura toujours les mêmes comitards, avec leur obsession des réseaux et des chapelles, leur incrustation dans tout ce que Genève compte de fondations et d’associations, sur les bancs du Parlement. Cette Genève des copains et des compagnons, des amicales et de la consanguinité, il est temps qu’elle cède la place à une Genève plus ouverte, plus audacieuse, plus surprenante. Pour cela, il faut laisser une chance aux nouveaux. Il faut, pour l’élection de 2023, abaisser le quorum.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Quorum : 7% c'est trop !

     

    Sur le vif - Vendredi 16.02.18 - 16.29h

     

    Pour moi, c'est très clair : il faut abaisser le quorum (actuellement 7%) à Genève. Cette barre, placée beaucoup trop haut, privilégie pour l'éternité les bons vieux partis, bien installés, avec leurs ancrages historiques dans les communes et les familles, leur clientélisme, leur implantation dans tous les réseaux de la République, leurs innombrables petits copains à la tête des régies du Grand État (HUG, SIG, TPG, etc.), leur immersion dans la multitude des Fondations, etc. Sans compter, bien sûr, leurs moyens financiers.

     

    Il existe, à Genève, toutes tendances confondues, de gauche, de droite et d'ailleurs, de nouveaux partis, de nouvelles listes, riches d'énergie et de personnes, que ce quorum en forme de prime (bien imméritée) aux sortants empêchera d'accéder au Parlement cantonal. Il faudra bien, sans trop tarder, et même si la question s'est posée récemment à la Constituante, modifier les règles.

     

    Parce que le statu quo, c'est l'éternité au pouvoir pour ceux qui, depuis la guerre, ont pignon sur rue. Ils ont certes, parmi eux, de brillants éléments. Mais il en existe aussi sur les listes nouvelles. Il faudrait mélanger tous ces talents. Pour cela, il faut donner organiquement une chance aux outsiders d'entrer au Grand Conseil. La seule solution, c'est l'abaissement du quorum.

     

    Je plaide pour un quorum entre 3% et 5%.

     

    Pascal Décaillet