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  • Au bon docteur Buchs, député du pouvoir en place

     

    Sur le vif - Jeudi 21.06.12 - 07.25h

     

    Cher Bertrand,

     

    Vous n'êtes pas un observateur de la vie politique genevoise, mais un acteur. Vous êtes député PDC au Grand Conseil. Votre rôle n'est pas a priori de commenter la vie politique. Mais d'agir, et de travailler de toutes vos forces pour le bien de ceux qui vous ont élu et vous ont fait confiance.

     

    Sur le fond de votre intervention, désolé, mais il y a un problème avec la Chancellerie. Et, pour le moins, une accumulation de couacs ces derniers temps. Sur l'affaire "des concierges", la justice tranchera, puisqu'il y a recours (dont la TG, organe du pouvoir, ne dit pas un traître mot, ce matin). Sur l'absence de résultats pas listes, et prétendre que c'est ainsi en cas de complémentaires (faux, puisque ce fut le cas en mars 2003), c'est déjà plus inquiétant. Enfin, sur le manque d'indépendance de la Chancelière par rapport à un conseiller d'Etat très précis, désolé si cette thèse éditoriale irrite le député de majorité gouvernementale que vous êtes, mais c'est ainsi: la question, nettement, se pose.

     

    Il m'est parfaitement égal que ces questions, simplement posées, donnent de l'urticaire à une partie de la classe parlementaire, du côté du pouvoir en place. Je n'écris pas pour les députés. Ni pour les politiques en particulier. Mais pour toute personne qui me fait l'amitié de me lire.

     

    Bien à vous.

     

    Pascal Décaillet

     

  • La Chancellerie est-elle sous influence ?

     

    Sur le vif - Mercredi 20.06.12 - 16.57h

     

    La Chancelière genevoise est-elle une magistrate indépendante ? Officiellement, oui. Officieusement, ne serait-elle pas sous l'influence, ou tout au moins une irradiation de proximité, de certains conseillers d'Etat ? Ses choix s'opèrent-ils toujours de manière neutre, de façon à viser au meilleur fonctionnement de l'Etat ? Ou pourraient-ils être dictés par des critères politiques ? Ces questions-là se posent. Il est possible que cela dérange. Cela nous est parfaitement égal.

     

    Que de couacs, ou de boulettes, voire pire si Entente, lors de la toute récente élection complémentaire au Conseil d'Etat ! Fallait-il, de façon si ostentatoire (qui rappelle celle du président 2010 du Conseil d'Etat dans le procès BCGe), s'engouffrer dans le sillage des journaux qui, de conserve, comme par hasard, nous sortaient des « révélations » sur les dettes d'un candidat ? Fallait-il envoyer les enveloppes de vote si tard ?

     

    Fallait-il renoncer à donner les résultats de l'élection par liste ? Pourquoi prétendre qu'on pratique ainsi dans le cas d'une complémentaire, alors que ce ne fut pas le cas en mars 2003, comme le relève notre excellent confrère Olivier Francey, sur le site de la Tribune de Genève ? Fallait-il laisser acheminer des urnes électorales, dans certaines communes, en les remettant à des concierges non assermentés ?

     

    Ce ne sont là que quelques exemples. Les citoyens ne se contenteront pas de réponses techniques. Mais veulent avoir la certitude de l'indépendance de la Chancellerie genevoise, et non de son inféodation à tel ou tel conseiller d'Etat, tel ou tel parti, telle ou telle faction.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Tout par amour, rien par force

     

    Mercredi 20.06.12 - 09.19h

     

    Avant-hier, dans Genève à chaud, la magnifique Brigitte Fossey a rendu à l'École un hommage à la fois tellement juste et bouleversant. Oui, dit-elle en substance, à cinq ans, après avoir tourné les "Jeux interdits" de René Clément, je n'avais qu'une envie: retrouver l'école. J'aimais passionnément les dictées. Apprendre les mots était un bonheur.

    Ce qu'elle a dit, je peux, à la lettre près, le reprendre à mon compte. Comme elle, j'ai appris à lire et à écrire très tôt (4 ans, au plus tard). Comme elle, chaque dictée, chaque poésie à apprendre, surtout chaque composition devant une feuille blanche, était un incomparable mélange de solitude et de bonheur. Il y avait la page quadrillée, il y avait l'encrier (eh oui!) dans lequel il fallait, toutes les deux lignes, tremper la plume. Il y avaient les pleins et les déliés, il y avait le majeur de la main droite bleuté par l'encre qui débordait, il y avait le buvard et il y avait la gomme. Surtout, il y avait ce texte à venir, qui serait le mien et pas celui du voisin. Ni celui de l'institutrice, surtout pas. Écrire, c'est cheminer vers la liberté.

    J'ai toujours considéré que l'Ecole était la plus grande chose du monde. Le modèle inventé du temps de Guizot et Jules Ferry, en France et sous nos latitudes, avec le magistère d'un aîné qu'on aime et qu'on respecte. Cette autorité-là ne se transmet que par la compétence et la passion. "Tout par amour, rien par force", disait le Saint Patron de l'école où j'ai passé onze années de mon existence. Qu'il fût, à ses heures perdues, l'une des plus grandes figures de la Contre-Réforme, est une autre affaire. Excellente journée à tous.

     

    Pascal Décaillet