Sur le vif - Dimanche 30.03.25 - 15.21h
La loi électorale, à Vernier, a-t-elle été transgressée ? C'est la seule question qui compte.
Nous sommes en République. Chaque bulletin valable, donc non-frappé de nullité en fonction de critères très clairement définis dans la loi, est recevable. Il est à prendre en tant que tel, en tant que décision indivisible d'un citoyen ou d'une citoyenne, et non en fonction du contexte des autres bulletins.
Y a-t-il eu entente cartellaire ? Ou consignes souterraines ? C'est en effet fort possible. Mais en quoi est-ce illégal ? Le vote communautariste est certes regrettable d'un point de vue républicain, donc politique, mais juridiquement, il ne saurait constituer une infraction.
Un mot, enfin, sur les partis en place, qui se plaignent de ce vote. Ils ne manquent pas de culot ! Des consignes, ils sont les premiers à en donner, à longueur d'années ! Pourquoi seraient-ils seuls à détenir le droit de tenter d'influencer la décision indivisible de chaque électeur ?
La seule question qui vaille est donc celle de la loi. On a le droit de faire recours. La justice tranchera.
Quant à la lutte contre le communautarisme, c'est sur le terrain politique qu'elle doit s'exercer. En amont, pendant de longues années, elle a manifestement été négligée dans l'ensemble du Canton de Genève. Un parti notamment, celui des Verts, y porte une responsabilité écrasante. Mais ça, c'est une question politique, au demeurant majeure.
Pour le cas du vote verniolan dans cette élection municipale précise du 23 mars 2025, seules d'éventuelles irrégularités juridiques doivent être sanctionnées.
Pascal Décaillet