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Quand la justice crée l'injustice

 
 
Sur le vif - Lundi 31.03.25 - 14.25h
 
 
 
Les juges en sont-ils conscients ? En frappant Marine Le Pen d'inéligibilité, ils prennent une décision dont les conséquences politiques sont dévastatrices. Juridiquement, ils sont dans leur droit, mais nécessairement, leur verdict va métamorphoser le paysage politique français.
 
Ont-ils seulement envisagé cette hypothèse ? L'ont-ils pondérée dans leur appréciation ? Sont-ils conscients que de facto, et quoi qu'ils puissent s'en défendre, ils s'immiscent comme jamais dans le champ politique ? La justice qu'ils disent, au nom du peuple français, ne voient-ils pas l'injustice flagrante qu'elle vient projeter dans des équilibres voulus par le peuple ? La séparation des pouvoirs doit aussi s'exercer dans ce sens-là.
 
Que Marine Le Pen doive être sanctionnée pour avoir enfreint la loi, est une chose. Qu'elle soit jetée hors d'un jeu politique où elle tient un premier rôle dûment conquis et mérité ces quinze dernières années, il y a là quelque chose de révoltant, et même franchement dégueulasse, qui sera perçu comme tel par les millions d'électeurs du RN.
 
Marine Le Pen est en tête des intentions de vote pour la présidentielle de 2027. La percée extraordinaire de son parti, c'est à elle, à son travail politique d'implantation, de présence dans le terrain, que le RN la doit. A elle, et pas à Bardella ! Le jeune et brillant impétrant, toujours tiré à quatre épingles, ami des libéraux, glacial raisonneur, infiniment moins enraciné dans le peuple, c'est à Marine qu'il doit son existence politique. C'est elle, et non lui, que des masses profondes du peuple français attendent pour 2027. Elle, avec son patriotisme social, ancré dans les classes les plus laborieuses, populaire comme jamais.
 
Vous me direz que les juges disent le droit, et n'ont pas à tenir compte du contexte politique. C'est bien joli, comme raisonnement, mais c'est de l'abstraction cartésienne typiquement française, coupée du terroir, des réalités. Dans le cas présent, les conséquences de la décision judiciaire sont de nature à jeter dans la rue des millions de personnes en colère, que justement Marine Le Pen, par un travail acharné depuis quinze ans, avait intégrées dans le jeu démocratique.
 
Les juges disent le droit, c'est leur rôle. Et puis, quoi ? Le verdict rendu, ils vont se laver les mains, comme Pilate, et rentrent chez eux le soir, vérifier si leurs enfants ont bien fait leurs devoirs ?
 
Et eux, les juges ? Ont-ils fait le leur ? Avec une pensée contextuelle incluant les conséquences de leur jugement ? Dans le cas présent, elles sont inimaginables. Ils en portent la responsabilité.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Tout cela n'est qu'une justice politisée, c'est un procès de Moscou! J'en veux pour preuve que Mélanchon, inculpé avec exactement les mêmes griefs depuis 2017, n'a toujours pas été jugé, et le sera-t-il seulement? Ces juges du Parquet financier, créé par Taubira, sont des communistes! Ils haïssent Marine Le Pen, et cette haine tient lieu de preuve de sa culpabilité! Désolant!

  • Monsieur Décaillet,
    Je m’associe totalement à votre jugement. Le droit ne peut se résumer à l'abstraction cartésienne typiquement française, coupée du terroir, des réalités. Le juge dit le droit. Dura lex, sed lex. La règle de droit est abstraite. En démocratie elle a été promulguée par le peuple et doit être respectée. Sa transgression doit être sanctionnée. Mais l’être humain lui n’est pas abstrait. Il vit dans son milieu qui le conditionne et le juge doit donc en tenir compte avec le risque de se laisser emporter par le subjectif. En outre, l’être humain vit en société, dans un système dans lequel le politique monopolise les opinions. Le politique qui ne peut être ignoré mais qui doit être confiné au raisonnable. Comment le juge peut-il doser ces éléments objectifs, subjectifs et de raison ? Par le bon sens en mesurant les conséquences de son jugement.
    Pour nous, judéo-chrétiens, la Bible nous l’enseigne avec la parabole du jugement du Roi Salomon (Jugement de Salomon — Wikipédia)

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