Sur le vif - Lundi 11.11.24 - 15.44h
La question est simple : à quoi sert un ministre de l’Économie ?
A quoi, si ce n'est à encourager, de toutes ses forces, l'économie de son pays ? Connaître à fond les acteurs. Se déplacer continuellement sur le terrain. Pour l'industrie, aller visiter un maximum d'usines, d'ateliers de fabrication, de laboratoires. Par sa personne, rayonner. Donner envie d'entreprendre. Bref, un type un peu vivant, enthousiasmant. Un type qui donne envie !
De deux choses, l'une. Soit on est libéral, dans le détestable sens ultra des 35 dernières années, depuis la chute du Mur et la prétendue "victoire définitive du capitalisme". Dans ce cas, on supprime le ministère de l’Économie. On laisse jouer les opérateurs privés. On renonce à toute politique économique nationale, à toute vision prospective. On laisse faire le hasard, comme dans la chanson. Et on se contrefout du tissu social, de la cohésion nationale, de la souffrance des gens, lorsqu'ils se retrouvent sur le carreau. C'est une option.
Soit on veut croire en l'Etat. On veut croire en une politique économique nationale. Sans aller jusqu'au plan quinquennal, on veut croire en une conception générale de l'économie, définie par le politique, en fonction du génie démocratique de chaque peuple. Et on considère que l'économie, ce ne sont pas seulement les patrons, dont des magazines complices brossent le portrait sur papier glacé. Mais que ce sont, avant tout, des hommes et des femmes, à tous niveaux, à commencer par les plus modestes, qui mettent leur énergie, leur savoir-faire, et une partie de leurs rêves dans une entreprise. Au service, non de quelques actionnaires, mais du bien-être général de toute une nation. C'est une autre option. Il se trouve que c'est la mienne.
Si vous êtes adepte de la solution 2, si donc la solution 1 vous révulse, alors vous devez vous révolter contre les propos de M. Parmelin, dans la presse de ce week-end, sur les aciéries de Stahl Gerlafingen (SO). Ces propos sont ceux d'un homme qui regarde passer les trains, et se dit qu'il n'a aucune prise sur ce monde ferroviaire qui défile devant ses yeux. C'est une option. J'ai la faiblesse de penser que la politique, c'est autre chose que cela. Autre chose que cette passivité. Autre chose que cette résignation.
Pascal Décaillet
Commentaires
Politique étrangère esclave des USA, armée au service de l'OTAN, économie tyrannisée par la Caste mondialiste! En Suisse, c'est servilité à tous les étages! Et pour quoi? Pour la lente mais certaine destruction du pays. Il est temps que cela change, que les Suisses comprennent qu'il y a réellement péril en la demeure!