Sur le vif - Jeudi 16.11.23 - 15.07h
Il a été, à Genève, le meilleur de tous. Il sera, au National, très vite dans ceux qui comptent. Au moment où Cyril Aellen s'apprête à prendre congé d'un Grand Conseil qu'il a admirablement servi pendant plus de dix ans, je veux me souvenir de ce 6 juin 2013 où, en compagnie d'un confrère, je m'étais rendu sur le balcon du public pour assister à sa prestation de serment. Cela ne m'arrive pas tous les jours.
Avec Cyril Aellen, j'ai maintes fois discuté de nos positionnements politiques respectifs. Il est libéral, moi pas. J'ai besoin de plus d'Etat que lui, sans aller jusqu'à la Providence de la gauche. Mais son libéralisme à lui, à des milliers de lieues marines de celui des golden boy, me rappelle celui de mon ancien Professeur, Olivier Reverdin. Je le retrouve aussi chez de jeunes et brillantes députées comme Diane Barbier-Mueller. Il est rare, précieux, humaniste. Il veut servir le bien public.
Cyril Aellen a été un député hors-pair. Il aime Genève. Mais il aime aussi la Suisse, et je sais déjà, pour avoir été journaliste parlementaire à Berne, qu'il ne tardera pas à tenir un rôle signalé sous la Coupole fédérale. Par son intelligence, sa capacité de travail, mais aussi son aptitude à écouter. Je sais déjà qu'il mettra toutes ses forces pour servir le pays.
Il existe, au Grand Conseil, de jeunes députés, tous partis confondus, qui ont la trempe de s'inscrire dans le sillage de Cyril. Je pense, entre autres, à la nouvelle cheffe du groupe PLR (à partir du 1er janvier), Natacha Buffet-Desfayes. À eux, l'arène. À eux, l'avenir.
Pascal Décaillet