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Parti des contribuables

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 18.01.23

 

Le parti le plus important à Genève, c’est le parti des contribuables. Nul besoin de le constituer officiellement, ni d’ajouter une nouvelle faction à une offre pléthorique. Nul besoin de président, de secrétaire général : ce parti existe de facto. Il est la masse invisible de ceux qui paient des impôts – trop d’impôts – à Genève. Il est la somme des colères rentrées des classes moyennes : les gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, triment toute leur vie, reçoivent un salaire, ne bénéficient pas d’un seul centime de subvention, arrivent à la retraite fatigués, pour toucher une rente malingre, ingrate, indigne.

 

Oui, l’impôt à Genève est écrasant. Oui, le train de vie de l’Etat coûte beaucoup trop cher aux contribuables. Oui, la fiscalité sur le travail est étouffante : certains l’ont bien compris, préférant vivre en assistés qu’en travailleurs. Trop de gens, à Genève, quelque 36%, ne paient pas d’impôts du tout. Il y a, dans ce système, quelque chose de profondément injuste envers ceux qui bossent, entretiennent une famille, participent à la prospérité, mais sont à ce point assommés de taxes et d’impôts qu’ils ne peuvent pas mettre un seul centime de côté. C’est écœurant.

 

Le parti des contribuables, c’est la masse silencieuse. Ceux qui ne descendent jamais dans les rues, les banderoles ne sont pas leur liturgie, le Grand Soir n’est pas leur prière. Mais je vous le dis, ces gens-là en ont plus que marre. La colère monte. La prochaine secousse sociale viendra d’eux. Et elle fera mal.

 

Pascal Décaillet

   

 

Commentaires

  • J'aurais été désabonné. Sans doute une erreur de manipulation. J'aime votre blog. J'aimerais revenir sur Osez Wagner. J'ai enseigné l'allemand durant 43 ans, et me suis efforcé de retransmettre ce que mes maîtres des 4 dernières années J-Bernard Lang et W. Uhlig m'ont apporté. Leur pragmatisme caractéristique des Alémaniques. Ils nous ont fait entrer de plain-pied en direct dans la littérature allemande et alémanique, Toucher le texte, le ressentir. Nous avancions rapidement sans fioriture. Faust résonne en moi, La veille Dame de la visite, Kafka, Borchert... et des dizaines de contemporains (en 3ème) et du 16ème au 19ème siècle en matu. Je n'avais rien de tout ça dans ma famille, modestes artisans. Les idéologie de la "communication" sont à l'apprentissage des langues ce qu'une rasade d'eau de Javel est à un plat de caviar. La fausse évidence de l'immédiateté, sans passé, donc aussi sans futur, sans effort. Je n'ai pas retenu grand chose de l'enseignement de français. On tartinait SUR les oeuvres sans nous donner les clés pour les pénétrer, en avoir le goût. Donc OUI, oser Wagner, Goethe, Frisch, Rabelais, Diderot...

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