Sur le vif - Jeudi 03.11.22 - 15.40h
Nos Universités, notamment en Sciences sociales, sont totalement infiltrées par l'idéologie sociétale. Et nos bons médias, RTS en tête, qui passent leur temps à leur donner la parole ! Pas un jour, à la radio, sans qu'un "chercheur en Sciences sociales de l'Université de Lausanne" ne vienne nous abreuver de son jargon, appris par coeur, sur les "injonctions" et la "déconstruction". On a supprimé les émissions religieuses, on a juste gardé la liturgie. La prière quotidienne.
On ne voit, on n'entend plus que ces hurluberlus. Pendant ce temps, dans d'autres Facultés, d'autres chercheurs nous sortent des thèses passionnantes, procédant d'un autre moteur que celui de l'idéologie sociétale, obsédée par les questions de genre, de sexe, de couleur de la peau. Pour eux, jamais d'accès au micro. Ils sont cantonnés au royaume du silence.
Plusieurs scandales absolus ont créé cette situation. D'abord, les rectorats, les décanats ont laissé faire un entrisme éhonté de la gauche et de l'extrême-gauche dans les Sciences sociales. Mais aussi en Histoire. Mais aussi en Géographie. Parmi les endoctrinés, de futurs profs, qui se chargeront de répandre à leur tour, toute leur carrière, la bonne parole militante auprès de nos jeunes. Et eux, fonctionnaires, payés par le contribuable. Payés par vous et moi. Payés par nous !
Deuxième élément : la scandaleuse complicité des médias, eux-mêmes pénétrés de l'intérieur par leur position missionnaire de convertisseurs aux idées au Bien. Ce sont eux qui, jour après jour, appellent les ineffables "chercheurs en Sciences sociales", les installent devant un micro, les laissent déblatérer sans la moindre relance critique.
Oui, il y a un nid. D'un côté, une Université contaminée par une idéologie. De l'autre, la complicité des relayeurs. Tout cela constitue une petite famille. Incestueuse à souhait. La joyeuse confrérie des militants. Il y a, dans ce noeud de vipères, quelque chose de l'univers d'un Mauriac, quand il nous décrit la consanguinité des grandes familles du Bordelais. Ou d'un Racine, quand il invite à l'amour les rois et les reines.
Quelque chose de ces deux auteurs. La lourdeur en plus. La grâce en moins.
Pascal Décaillet