Les manifs, c’est toujours la même chose. Au flash de 14h, on entend dire que c’est « bon enfant ». A celui de 15h, idem. A celui de 16h, on nous parle de casse et de vitres brisées. A 17h, on sait que ça a dégénéré.
Ce qui s’est produit à Genève, samedi, était parfaitement prévisible. Dans l’ordre de l’impéritie, et même dans celui du culot, la palme revient aux organisateurs. Interrogés à plusieurs reprises sur l’existence d’un service d’ordre interne (ce qui, sans remonter à la CGT de mai 68, se fait dans toute manif responsable), ils n’ont donné comme réponses que des haussements d’épaules, reportant leur responsabilité sur celle de la police, comme si cette dernière n’était qu’une conciergerie, à disposition.
Et cet après-midi, on apprend quoi ? Que l’Etat va indemniser les victimes. L’Etat, donc les contribuables. Et les fauteurs de troubles ? Ils ne paieront rien ? Et les organisateurs ? Ils ne seront pas mis face à leurs responsabilités ?
Vous les trouvez gênantes, ces questions ? – Moi pas.
Pascal Décaillet