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Liberté - Page 433

  • Vivre, bon sang !

     

    Commentaire publié dans GHI - 14.10.20

     

    Pour relancer Genève, il faut rétablir, un peu partout, un certain sens des priorités. C’est valable pour les politiques. Mais aussi, pour les médias. Et au fond, pour toute citoyenne, tout citoyen, ambitionnant de s’exprimer dans l’espace public. A cet égard, une certaine hiérarchie des sujets s’impose.

     

    Ainsi, avoir le sens de ce qui préoccupe vraiment le grand nombre. Je parle beaucoup de cela, ces temps, ça n’est pas par plaisir, mais les gens, autour de moi, sont vraiment inquiets. L’économie, d’un coup, a cessé d’être une science de courbes sur des tableaux noirs, dans des Universités. Elle devient l’essentiel, la vérité des choses : ce qui nous touche, nous crée des insomnies, nous donne des ulcères. Parce que rien n’est gagné, et que la prospérité des dernières années, fondée sur beaucoup de spéculation et d’argent facile, n’était qu’une façade.

     

    Alors oui, parlons-en, de l’économie ! Et ça tombe bien : c’est passionnant. Ça nous concerne. Ça nous travaille. Ça nous oblige à nous remettre en question. Considérer autrement l’argent. Vivre plus simplement. Aller à l’essentiel.

     

    L’essentiel, c’est quoi ? Mais vivre, bon sang ! Vivre en plénitude. Soigner son alimentation. Demeurer ouvert, avec son cœur, son cerveau, ses antennes, sa curiosité. Laisser une place à l’autre. Mais pour tout cela, il faut avoir le minimum. Au-dessous d’un certain seuil, on ne pense plus qu’à survivre. Et cela, dans la société genevoise de 2020, n’est simplement pas acceptable.

     

    Pascal Décaillet

  • Et nous devrions taire notre colère ?

     
    Sur le vif - Vendredi 16.10.20 - 08.59h
     
     
    Idéalement, une contre-manifestation massive du privé, un 30 Mai 68 du pays profond, celui qui prend des risques, bosse sans la moindre garantie d'emploi, paye intégralement ses futures retraites, crève de trouille à l'idée de tomber malade, serait la réponse à donner à l'indécence des fonctionnaires, qui, à peine terminée la manifestation d'hier, ont le culot d'annoncer une grève pour le 29 octobre.
     
    Idéalement, il faudrait cela. Mais je ne le préconise pas. Parce que je suis hostile à toute manifestation de rue, quelle qu'elle soit. Y compris pour des causes que je partage. La manifestation, depuis l'âge de dix ans, c'est pour moi le rugissement d'une foule, enfant j'ai vu cela à l'œuvre, et cette primitive sauvagerie n'a plus rien à voir avec la démocratie.
     
    Le démos, le corps des citoyens qui votent, est en Suisse une institution, au même titre qu'un Parlement, un gouvernement. Il peut tout proposer, mais dans les règles. D'où mon attachement viscéral à la démocratie directe.
     
    Je suis contre toute manif. Jamais participé à aucune, de ma vie. Je n'en propose donc pas. Je vomis ce principe d'expression, depuis 52 ans et 5 mois.
     
    Mais j'invite toute personne, à Genève, dotée d'une voix ou d'une plume, d'un cœur et d'un cerveau, d'un caractère et d'un courage, d'une aptitude au combat, à faire valoir, par les canaux qu'il jugera les plus adaptés, son total rejet de ce mouvement indécent de la fonction publique genevoise.
     
    L'économie de notre Canton s'effondre. Nos jeunes ne trouvent pas d'emploi, à cause des décisions sanitaires de ce printemps, et des terribles conséquences sur les entreprises. 192 apprentis sont au chômage. Charrettes de suppressions d'emplois, de licenciements. Perte de 20% du salaire, dans le privé, pour ceux qui sont au chômage technique. Et ce régime touche à sa fin : on n'ose entrevoir ce qui adviendra après. Noël, c'est dans deux mois. Et les fonctionnaires, hyper-protégés dans leur cocon, qui osent faire la grève !
     
    Le Conseil d'Etat n'ose rien contre eux. Une bonne partie de la classe politique ménage son électorat. Nausée, face à ces compromissions. Le citoyen que je suis, libre et indépendant, petit entrepreneur depuis quinze ans, combattant dans l'âme, exprime ici sa colère. Et vous, la vôtre, vous devriez la taire ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Sociétards, vous nous les brisez !

     
    Sur le vif - Jeudi 15.10.20 - 10.37h
     
     
    10.37h - Le sujet dominant, hier, écrasant même, en termes de vraies souffrances des gens, c'était l'augmentation scandaleusement rachitique des rentes AVS pour 2021. C'était le vrai sujet. C'était le seul sujet.
     
    Toute personne ayant, dans ces conditions, choisi de mettre en avant des questions sociétâââles, juste pour flatter la mode, caresser la tiédeur du vent, faire branché en reprenant l'immonde jargon des "chercheurs en sciences sociales", style "déconstruire les stéréotypes genrés", se retrouve puissamment hors-sujet.
     
    Hors de quel sujet ? Mais hors de la vraie vie, pardi ! Où les priorités, pour l'immense majorité des gens, ne sont pas ces élucubrations sociétâââles, sécrétées par la gauche bobo des Universités, à commencer par celle de Lausanne, mais bel et bien l'urgence SOCIALE qui, dans notre pays, devient criante.
     
    Nos retraités n'en peuvent plus. Il est inadmissible que les Cantons doivent leur servir des prestations complémentaires, par milliards, payées sur les impôts de la classe moyenne, parce que le régime actuel des retraites, révolutionnaire en 1948, renforcé en 1985 par le deuxième pilier, est aujourd'hui à bout de souffle.
     
    Alors, je dis : ça suffit ! Alors, je dis : priorité aux nôtres ! D'abord, aux Suisses. Puis, aux résidents. Priorité à nos jeunes, pour les aider à trouver du travail (du travail, pas à tout prix un "emploi" !). Priorité absolue à nos personnes âgées, qui ont fait ce pays, nous ont donné la vie, et qu'on abandonne.
     
    Les stéréotypes de genre, on verra après.
     
     
    Pascal Décaillet