Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 37

  • Vomis le pouvoir !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.12.24

     

    Ce dont tu dois le plus te méfier ? Le pouvoir ! De partout, de droite, de gauche, des hommes, des femmes, le pire venin, c’est le pouvoir. Ces magistrats de la Ville qui se conduisent comme des potentats, ils étaient si gentils, en campagne, dans leur danse de séduction pour parvenir au pouvoir. En Ville, au Canton, à Berne, à Paris, à Bruxelles, le pire fiel, c’est le pouvoir.

     

    Tu prétends à la lucidité, camarade lecteur ? Alors commence par observer le pouvoir. Décortique-le, dénonce-le, partout ! Il n’a ni couleur politique, ni sexe, ni genre, il est de toujours et de partout, il est la noire malédiction de l’espèce humaine. Montre-le, décris-le, mets-le en lumière, en commençant par attaquer celui qui t’est le plus proche. Trop facile, d’ici, de tomber sur Trump, ou Biden, ou Macron, ou Poutine. Non, montre du doigt celui – ou celle – qui est en capacité de te nuire. Là, tu seras courageux. Tu auras pris un risque, celui de la rétorsion.

     

    Et ces infâmes petits sous-chefs qui te caporalisent l’existence, envoie-les au diable ! Et ces vermisseaux de courtisans qui trottinent derrière le chef, le cajolent, le flattent, mais te parlent à toi comme à un chien, résiste ! Dénonce leur veulerie, perds ta place s’il le faut, mais garde ton honneur. Et le pouvoir, d’où qu’il vienne, vomis-le, et vomis-le encore !

     

    Pascal Décaillet

     

  • "Stratégie ferroviaire cantonale" : l'utopie et le déracinement au pouvoir

     
     
    Sur le vif - Mercredi 11.12.24 - 15.06h
     
     
    "Stratégie ferroviaire cantonale" : quelle prétention, dans ces trois mots ! Quelles syllabes ronflantes ! En matière de mobilité, le Conseil d'Etat voit tellement loin qu'on dirait Napoléon, sur le promontoire de Wagram, observant la bataille, avec sa longue-vue.
     
    Voir loin, c'est bien, certes. Mais voir trop loin, le faire savoir trop tôt, à fins propagandistes immédiates, c'est une ficelle dont nul n'est dupe. Un métro Nord-Sud, du pied du Jura au pied du Salève ? Bref, encore une invention pour frontaliers, tablant sur le snobisme lexical du "Grand Genève", sans aucune idée de l'évolution de l'idée de frontière dans les prochaines années. Et si une phase de repli succédait aux délires d'expansion ?
     
    Mais il y a pire. Spéculer sur les transports d'un futur lointain, c'est faire fi des terribles problèmes de mobilité dont souffre Genève AUJOURD'HUI. Hic et nunc ! Circulation congestionnée au centre-ville, voiture diabolisée par l'idéologie Verte, guerre à la bagnole orchestrée par la gauche, jusqu'à avoir fermé les yeux sur l'absolu scandale de l'impôt sur les plaques. Et on vient nous parler, la bouche en coeur, d'un métro sous-lacustre pour que les 01 puissent, aux frais du contribuable suisse, se rendre plus vite chez leurs amis du 74, bref ils ont le culot de nous brandir un CEVA bis. Hallucinantes priorités, mépris pour le peuple genevois. Déconnexion. Déracinement.
     
    Les rêves du ministre sont ceux d'un homme qui ne sait plus quoi inventer pour se rendre intéressant. Et ceux d'un collège qui nous brandit la perfection de 2100 pour nous faire oublier les plaies béantes de fin 2024.
     
    Qu'ils nous arrangent déjà le trafic en ville ! Que les trains arrivent déjà à l'heure ! Après, on discutera.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Ville de Genève : la gauche gère le silence

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.12.24

     

    A quelques mois des élections municipales (printemps 2025) dans les 45 communes de notre Canton, un mot sur le champ de ruines de la Ville de Genève. La gauche, depuis des décennies, y exerce un pouvoir absolu. Et son bilan est lamentable. Après l’affaire des notes de frais, on se disait, peut-être, qu’il y aurait un sursaut. Après cinq ans d’une législature qui aurait dû être celle du renouveau, le constat est amer : plus que jamais, l’idéologie au pouvoir, partout l’arrogance, partout l’inefficacité. Les grands projets culturels, comme la Cité de la Musique, ne passent pas. La passerelle piétonne du Mont-Blanc tombe à l’eau. La circulation est congestionnée. Le feu vert, devant la Cave valaisanne, repasse au rouge après cinq secondes. Les chantiers routiers s’éternisent. On immobilise, on dégrappe, on emmerde les usagers, on insulte les opposants. C’est ça, l’arrogance. C’est ça, la triste éternité de la gauche au pouvoir.

     

    Tout au plus tel magistrat se contente-t-il de gérer les enveloppes qui lui sont attribuées par les contribuables. Alors, il distribue. Ainsi, ventilant l’argent qui n’est pas le sien, mais celui des gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, il apparaît comme un mécène, celui qu’on entoure et qu’on courtise, celui qu’on appelle par son prénom, celui qu’on tutoie : l’Ami du peuple, tel Marat, dans sa baignoire. Cela porte un nom : cela s’appelle du clientélisme. Ainsi, depuis trop longtemps, règne la gauche en Ville, faussement débonnaire, machine de pouvoir, puissant système de cooptation. Structure. Nomenclature. Au Conseil municipal, la majorité de gauche étale sa discipline de vote, mécanique, imparable, avec la glaciale arrogance des puissants. Un élu PLR, Maxime Provini, brillant mousquetaire de l’opposition, s’apprête à donner d’intéressants éléments d’information sur l’affaire dont on parle, on l’interrompt, brutalement. La gauche gère la parole. Et elle gère le silence.

     

    Changer tout cela, ce printemps ? Culbuter cette bande ? Très difficile ! Le seul espoir crédible, pour la droite, est la candidature de Natacha Buffet-Desfayes, intelligente, cultivée, courageuse, mais ce sera infiniment difficile de percer les lignes de défense, ce Maginot de clientélisme, de petites habitudes, de tutoiements, de services rendus, de renvois d’ascenseurs, tous ces fortins creusés par la gauche, depuis tant d’années. Même l’affaire des notes de frais a fini par se tasser ! La gauche de pouvoir gère le silence, oui, elle gère aussi la mémoire, nouveaux noms de rues, damnation du souvenir sur les uns, mise à l’écart pour les autres. Le legs de la gauche, en Ville, c’est le partage des prébendes, le règne des clans, la mainmise sur les postes et les nominations, le pouvoir sur les noms propres, la relecture de l’Histoire. Sans compter le vieux rêve de contrôler la presse. Et d’influer sur les castings. Demain, rédiger elle-même les éditos. Bien conformes. Bien alignés. Ce printemps, un seul mot : basta !

     

    Pascal Décaillet