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Liberté - Page 277

  • Joe la Terreur

     
    Sur le vif - Mardi 25.01.22 - 10.19h
     
     
    « Stupide fils de pute » : imaginez les étranglements d’indignation de nos bons médias, si ces mots délicieusement ailés, à l’encontre d’un journaliste, étaient sortis de la bouche de Donald Trump.
     
    Mais non. C’est Biden. Le gentil Biden. Qui rate à peu près tout depuis son entrée en fonction, alors que son prédécesseur avait redressé l’économie, ne s’était engagé dans aucune guerre, en quatre ans.
     
    Pour Trump, on rugit, on éructe, on vomit, on insulte. Pour Joe, on se la coince. On fait preuve d’une infinie compréhension. « Il devait sûrement être à bout de nerfs ».
     
    Et c’est cette presse-là qu’il faudrait soutenir ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les racines - Le ciel

     
    Sur le vif - Lundi 24.01.22 - 14.47h
     
     
    Pourquoi la gauche s'effondre ? Pour une raison simple : elle a perdu tout contact, dans nos pays, avec les classes populaires. Elle ne s'intéresse plus au social. Elle s'enivre dans le sociétal, les questions liées au genre, à la couleur de la peau, aux minorités. Elle s'accroche désespérément à la dernière mode surgie de tel campus américain, ou aux élucubrations de tel "chercheur en sciences sociales à l'Université de Lausanne". Sur nos ondes publiques, ce dernier est devenu parole oraculaire, cléricature, prêche dominical, sauf que c'est tous les jours de la semaine, parfois toutes les heures.
     
    Pendant ce temps, en Europe, la droite nationale monte. Populaire. Offensive. Retentissante. Elle se soucie des plus précaires. Du pouvoir d'achat. De la solitude des plus âgés. De la formation des jeunes. De l'apprentissage. Elle prône la préférence à l'emploi pour les nationaux. Elle exige une régulation drastique des flux migratoires. Elle veut la Nation, avec ses frontières, celles qui délimitent le périmètre d'une communauté, celles qui protègent les plus faibles. Bref, la droite nationale fait exactement ce que devrait faire la gauche.
     
    La gauche ne jure plus que par l'Autre. La droite nationale nous parle de nous, en tant que Nation, notre identité (pas une ethnie, mais un rapport commun à la mémoire, aux morts, aux grands combats qui fondent le pays). La gauche encense le migrant, donne la terrible impression de mépriser le sédentaire, celui qui a toujours vécu là, dans le sillage de ses aïeux. Celui qui depuis des décennies, par son travail, fait vivre la communauté nationale. La gauche ne se soucie plus que du passager, du passant, du passage. Elle encense le mouvement, le bavardage de salon. A la seule idée du silence, fille du vent, elle se pétrifie d'angoisse.
     
    La gauche perd pied. Elle se coupe des racines. Elle s'envole vers l'universel. La droite nationale reste là. Sur la terre. Elle creuse son sillon. Elle attend la moisson.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Et maintenant, la "cohésion sociale" : quel culot !

     
    Sur le vif - Dimanche 23.01.22 - 10.48h
     
     
    « Sans journalisme, la cohésion sociale est en danger », ose titrer le Matin dimanche : propos d’une personne interviewée.
     
    « La cohésion sociale » ! Ils n’ont pas peur du ridicule. Pourquoi pas l’existence des anges, tant qu’on y est ?
     
    La « cohésion sociale », aujourd’hui, elle est sur les réseaux. J’y suis, vous y êtes, nous y sommes tous, des centaines de millions d’humains, sur la planète.
     
    La cohésion, mais aussi la connaissance partagée. La transmission des passions. Les coups de cœur, les coups de gueule. Les auteurs : nous tous ! Pas de rédacteur en chef. Pas de « séances de rédaction », avec leurs éternelles grandes gueules, souvent les pires journalistes. Pas de syndicat. Pas de corporatisme.
     
    Rien de tout cela. Mais la joie d’être là. L’immédiateté. L’inattendu. Le jaillissement de la surprise. La soudaine découverte, chez le plus obscur des quidams, d’une plume de feu.
     
    Et il faudrait continuer à soutenir un système archaïque, ne visant que la survie de sa propre corporation ? Perpétuer une machine à Tinguely ?
     
    Ma réponse est non. La cohésion sociale, je suis pour. C’est même, comme citoyen, mon impératif premier. Retraites. Solitude des seniors. Emploi des jeunes. Apprentissage. Fiscalité étouffante sur les revenus du travail. Primes maladie. Pouvoir d’achat. Je passe ma vie professionnelle à monter des débats sur ces thèmes-là.
     
    Mais de grâce, ne confondons pas tout : la survie de la « presse traditionnelle » n’a strictement rien à voir avec cela. Et pour cause : ces médias ne nous parlent plus que de questions germanopratines, liées au genre, ou à la couleur de la peau. À la cohésion sociale, ils préfèrent le doucereux zéphyr des modes.
     
     
    Pascal Décaillet