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Liberté - Page 178

  • Chaque citoyen est libre. Totalement libre !

     
    Sur le vif - Lundi 24.04.23 - 16.45h
     
     
    J'ai obtenu le droit de vote le 20 juin 1978, à l'époque il fallait avoir vingt ans. Mon premier vote a été, trois mois plus tard, pour dire un OUI enthousiaste, en septembre, du fond du coeur, au nouveau Canton du Jura. J'avais fréquenté des camarades jurassiens (encore citoyens bernois) lors de mon armée, en 1977, ils m'avaient beaucoup parlé de leur cause, et m'avaient convaincu.
     
    En bientôt 45 ans de citoyenneté active, je crois bien n'avoir JAMAIS manqué un seul vote. J'aime la politique, passionnément.
     
    Pour autant, je ne comprends pas de quel droit certains journalistes font la leçon aux gens pour qu'ils aillent voter.
     
    Désolé, mais chacun est libre, absolument libre. Chaque citoyenne, chaque citoyen, est libre de voter ou non. Encore plus, bien sûr, de voter pour qui il veut, de voter OUI ou NON à une initiative, etc.
     
    Chacun est libre, individuellement, intrinsèquement. S'il est une immense leçon que je garde de quatre décennies de lectures sur le Freisinn, et l'héritage de la philosophie allemande sur la formation des partis politiques en Suisse, c'est bien cette liberté totale, indivisible, de la conscience de chaque citoyen.
     
    Chacun de nous est libre. Voter ou non. Nul n'a à lui faire la leçon. Même pas pour lui dire... d'aller voter.
     
    Je vous suggère de remettre sèchement à sa place toute personne se permettant de vous dire ce que vous avez à faire, pour qui vous devez voter, ou même vous intimer l'ordre d'aller voter.
     
    Chaque citoyen en égale un autre. Il n'a pas à faire pression sur la liberté individuelle de conscience de l'autre. Elle est, dans notre magnifique démocratie suisse, ce que nous avons de plus précieux.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Nouvelle majorité de droite : des idées, du travail, de l'indépendance parlementaire, SVP !

     
    Sur le vif - Samedi 22.04.23 - 16.46h
     
     
    La mère de toutes les batailles, dans notre démocratie genevoise, c'est l'élection du Grand Conseil. C'est lui qui a le dernier mot (sous réserve d'arbitrage ultime du peuple). Lui qui a le pouvoir. Lui qui décide.
     
    Dans ces conditions, et comme je l'ai avancé dans mon commentaire d'hier, pour cinq ans, les jeux sont faits. La droite a gagné, sans appel, le 2 avril, et c'est cela qui compte.
     
    Il serait plus aisé, bien sûr, d'avoir aussi un gouvernement de droite. Mais, s'il est à gauche, il devra déposer des projets qui passent la rampe d'un Grand Conseil où la droite s'est sérieusement étoffée. Et pas n'importe quelle droite : pour la première fois de l'après-guerre, la droite libérale, libre-échangiste, a perdu du terrain face à une autre droite, conservatrice, populaire, proche des gens, soucieuse de cohésion sociale, protectionniste, la droite qui veut la frontière, la droite qui prône la préférence aux nôtres, et non à l'altérité lointaine.
     
    Ce renversement, dans l'équilibre interne à la grande famille des droites (il faut les avoir étudiées en profondeur pour prétendre en parler), est une nouvelle donne absolument fondamentale dans la politique genevoise.
     
    Au point que certains deviennent nerveux. La gauche, c'est bien naturel, puisqu'elle n'aura aucune majorité parlementaire pendant cinq ans. Mais aussi, la droite qui a le culot de se prétendre "humaniste" (comme si les autres ailes étaient une bande de brutes), où tireurs de ficelles et manipulateurs, du Capitole ou de l'Aventin, entreprennent toutes manœuvres, perfides et souterraines, pour empêcher cette "autre droite" de gagner en influence. C'est peut-être dans cette perspective qu'on aurait avantage à tenter de décrypter certaines tentatives récentes de déstabilisation de candidats.
     
    Pour ma part, j'ai voté. Pour cinq personnes. Chacune de mes concitoyennes, chacun de mes concitoyens, du moins ceux qui votent, a sa combinaison. Chaque vote est respectable. Chacun de nous est libre, n'a strictement aucune leçon à recevoir, et moins que tout autre de la part des politiques. La démocratie, c'est l'affaires des citoyens, pas celle des élus, encore moins celle des partis.
     
    J'ai voté, nous votons, et nous verrons bien. Pour ma part, au risque de vous étonner, la composition du futur Conseil d'Etat n'est pas l'essentiel. Ce qui compte, c'est celle du Parlement. Les jeux sont faits. La droite est majoritaire pour cinq ans. Il s'agit de faire, pour Genève, une politique de droite. Si un Conseil d'Etat de gauche arrive avec des projets de gauche, renvoi immédiat à l'expéditeur. Crise institutionnelle ? Le Parlement la gagnera. C'est aussi simple que cela.
     
    A huit jours de l'élection gouvernementale, j'invite les élus du nouveau Grand Conseil, ceux de toutes les droites, à s'occuper de choses autrement plus intéressantes que de servir d'écuyers, dans les écuries d'ambitions personnelles des candidats à l'exécutif. Nous n'avons pas élu des députés pour qu'ils soient les courtisans serviles de leurs magistrats. Mais pour qu'ils aient une armature intellectuelle, des ambitions programmatiques, une idée précise de leur calendrier d'action pendant ces cinq ans. Non comme suppôts de ministres ambitieux, et dévorés par le jeu de miroirs du pouvoir. Mais comme élus du peuple genevois, membres d'un Parlement qui est le premier pouvoir, n'a aucun compte à rendre au Conseil d'Etat, doit au contraire le contrôler, le serrer au plus près.
     
    Plus je mûris dans l'observation de la politique, moins je m'intéresse aux personnes, et surtout pas aux membres d'un exécutif. Et plus je me passionne pour les thèmes. Et pour l'implication directe du peuple dans le destin collectif. J'avoue ne pas supporter les députés, tous partis confondus, qui donnent l'impression de n'être en politique que pour constituer un fan's club, naïf et aveugle, de leurs ministres.
     
    J'invite la nouvelle majorité parlementaire de droite à ne même pas attendre le 30 avril, date anecdotique par rapport à celle de leur propre élection, pour se tourner déjà vers l'avenir. Ca passe par des idées. Qui viennent d'eux, oui du Parlement. Et cela, quelle que soit la future composition du septuor des ambitions personnelles.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Genève : pour cinq ans, les jeux sont faits !

     
    Sur le vif - Vendredi 21.04.23 - 17.28h
     
     
    On s'excite pour le Conseil d'Etat, mais les jeux sont faits. Le Grand-Conseil, pour cinq ans, sera à forte majorité de droite. Et c'est lui qui a le dernier mot.
     
    Au soir du 30 avril, nous aurons soit un gouvernement de gauche, soit un gouvernement de droite. Mais une chose est certaine : ce Conseil d'Etat devra soumettre au Parlement des projets acceptables par une très nette majorité de droite. Sinon, retour à l'expéditeur !
     
    Plus question de faire les marioles sur la mobilité, d'envoyer des commandos de traceurs de peinture jaune la nuit sur nos chaussées. Plus question de hausses d'impôts, bien au contraire il faudra les baisser. Plus question d'états-majors pléthoriques au DIP. Pour ne prendre que quelques exemples. Il y en aurait tellement d'autres.
     
    Il faut bien se rendre compte du message donné par le peuple le 2 avril : la sociologie politique du Canton de Genève, donc les lames de fond (qui sont autrement importantes que les personnes !), a complètement basculé à droite. La plongée de la gauche, en pourcentages, est impressionnante. Le curseur s'est nettement déplacé vers la droite. Et pas vers la droite libérale, libre-échangiste ! Mais vers une droite patriote, conservatrice, populaire, simple et joyeuse, protectionniste, privilégiant les nôtres sur l'altérité. C'est cela, la leçon du 2 avril.
     
    Si nous avons le 30 un gouvernement de droite, il y aura cohérence avec le Grand Conseil. Si c'est un Conseil d'Etat de gauche, je peux vous dire qu'il devra filer doux par rapport au Parlement. Le premier pouvoir, c'est celui des députés, sans compter bien sûr le peuple, ultime recours. Alors, dans ces conditions, pas de blagues. Pas de contorsions. Le Parlement devra se montrer absolument inflexible face à un Conseil d'Etat qui tenterait de faire le malin. Et si la cohabitation doit être la guerre, eh bien qu'elle le soit. Le Parlement la gagnera, c'est lui qui décide, et c'est ainsi pour cinq ans.
     
    Quand on entend, dans les débats de second tour, certaines tonalités de candidats de gauche, ce culot, cette arrogance, on se demande s'ils ont bien compris le message du peuple, le 2 avril. Et au nom de quoi ils entendent continuer à nous parler comme s'ils allaient faire la loi, ces cinq prochaines années.
     
    Il fallait, une fois, que ces choses fussent dites. C'est fait.
     
     
    Pascal Décaillet