Edito du 7-8 - Radio Cité - Mardi 09.09.08 - 07.05h
Il a gagné. Il est assis par terre, les avant-bras tendus vers le ciel, il hurle, il expurge tous ces mois de tension, il exorcise l’adversité. Il a gagné, il est redevenu le roi. Le King.
A New York, Roger Federer nous a donné une leçon. Il nous dit : « Dans la vie, il faut se battre, se battre, et se battre encore ». Ne jamais baisser les bras. Que viennent les revers, les défaites, que s’en aillent les faux amis, qu’exulte la criticature, qu’importe. Un champion de cette espèce n’a pas d’état d’âme. Il ne se plaint pas. Il se bat. Et c’est tout.
Roger Federer est un champion de toute grande race. Lâché, ce printemps et cet été, par une bonne partie des observateurs, il a continué son chemin. A terre, il s’est relevé, il est reparti au combat. Ce qui ne tue pas renforce. Sa victoire de New York, cette nuit, est l’une des plus belles de sa carrière. Elle n’est pas seulement une victoire contre Andy Murray. Elle est une victoire sur lui-même. Contre la fatalité. Contre la facilité. Une étape de son destin. Et elle est, pour nous tous, que nous nous intéressions ou non au tennis, une magnifique leçon.