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Ligne bleue

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 25.02.10

 

A côté de la Blitzkrieg d’Antoine Vielliard, politicien à Saint-Julien, contre l’indolence genevoise en matière de construction de logements, celle du regretté von Manstein, sur la Meuse et dans les Ardennes, en mai 1940, apparaît comme une marche pour la paix, en sandales, avec gong et invocations de Krishna.

C’est qu’il est doué, Vielliard, il sait faire de la politique : monter des coups, parler avec image et références, brandir du concret, passer à l’attaque. Pour un centriste (il est Modem, le parti de Bayrou), la chose est assez insolite pour être relevée.

Et puis, il ne manque pas de culot : Français, il vient faire la leçon aux Suisses. Et ma foi, sur le fond, il n’a pas tort : si vraiment certaines de nos communes ont dormi, ces dernières années, pourquoi ne pas le reconnaître ?

Bien sûr, Antoine Vielliard est en campagne. Pour les Régionales. Bien sûr, il a trouvé là un os à ronger, une aubaine. Bien sûr, il en rajoute. Mais sa manière de fouler la ligne bleue de la frontière, de voir grand, préfigure peut-être, dans la douleur et une certaine vexation pour nous, nos intérêts communs de demain. Que nous soyons Suisses ou Français. Et cela, ce formidable coup de gueule, vaut sans doute mille fois mieux que toutes les leçons sur « l’Agglo », cette machine à laquelle le gros des gens, pour l’heure, ne comprend strictement rien. Merci, Antoine.

 

Pascal Décaillet

 

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