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Mais qui est donc Philippe Souaille?

 

 

Première question, je la pose sincèrement et me réjouis d’avoir une réponse : mais qui est donc Philippe Souaille ? Un homme politique ? Je m’en réjouirais : j’adore les politiques, de la gauche à la droite, cela m’importe peu, j’aime ceux d’entre eux qui ont du talent. Ou alors, peut-être, Philippe Souaille serait un confrère journaliste. Je m’en féliciterais encore plus : j’aime passionnément ce métier, et ceux qui l’exercent avec fougue et discernement.

 

Hélas, j’ai beau scruter les organigrammes des partis, je n’y trouve nulle trace de Philippe Souaille. Y compris, du reste, dans celui dont il se réclame. Serait-il en lien avec la Garde Noire, dont il se fait le preux, le prétorien, l’impétueux défenseur à chaque fois que, dans l’intérêt de la transparence républicaine, on ose évoquer l’existence de cette dernière ? A cette question, je n’ai pas de réponse. Bref, pas de trace de Philippe Souaille dans le monde politique.

 

Ah, mais suis-je bête, notre homme serait journaliste ! Alors, je regarde, j’épluche. Presse écrite : nulle trace de Philippe Souaille. Radio : nada. Télévision : néant. Voilà donc un politicien sans portefeuille, doublé d’un journaliste sans médias. Une sorte de Jean sans Terre. J’admire. L’homme le plus grand, c’est l’homme le plus seul, fait dire Ibsen à l’un de ses plus bouleversants héros, le Docteur Stockmann, dans « Un Ennemi du peuple ». Philippe Souaille est immense.

 

Vous noterez que, depuis le début de ce papier, je précède son nom, à chaque fois, de son prénom, élémentaire courtoisie dont il ne croit pas bon de me faire bénéficier, lorsqu’il parle de moi. Procédé populiste, aussi, de mise à l’index, oui, ce populisme qu’il condamne à longueur de journée dans ses interminables diatribes contre tout parti qui serait d’autre extraction que celle de l’extrême centre. Car il est central, Philippe Souaille. Ombilical. Equatorial.

 

Et puis, il connaît très bien l’Amérique latine, Philippe Souaille. C’est sans doute là-bas qu’il a dû commencer à consommer ce genre de produits hallucinogènes qui altère l’esprit et dissipe les sens. Ainsi, lorsque j’interroge le meilleur et le plus doué des jeunes espoirs radicaux, Murat Julian Alder, que je le reprends sur une affaire de centre et d’extrêmes, que ce dernier n’y voit nul inconvénient et me quitte en excellents termes, alors survient, tel Superman, Philippe Souaille. Chercheur de noises. Querelleur. Grand Prêtre dans l’ordre de la morale, de l’index, de l’ostracisme. Distributeur des étiquettes « d’extrême droite » à tous ceux que le système électoral genevois a exclus du gouvernement. Redresseur de torts que personne ne lui demande de redresser. Insultant, et laissant allègrement insulter sous son texte. Procédé précisément populiste, celui qu’il est réputé réprouver.

 

Voilà quelques éléments d’appréciation. Et je m’empresse d’ajouter que j’aime Philippe Souaille. Et qu’il doit vivre, et vivre encore. Car j’ai toujours été, dès l’aurore de mon âge, viscéralement opposé à la peine de mort.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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