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Liberté - Page 1365

  • Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays

     

    Sur le vif - Jeudi 21.10.10 - 22.44h

     

    Le colonel Kadhafi, homme fort de Tripoli, est un ennemi de notre pays.

     

    Pendant des mois, il a pris en otages deux de nos compatriotes, a joué avec leurs nerfs et avec les nôtres, a tourné en bourrique le Conseil fédéral, qui est notre gouvernement, à commencer par M. Merz, un homme honnête et fort bon ministres des Finances. Le colonel Kadhafi a affaibli la crédibilité de la Suisse.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    De sa tente de bédouin, le dictateur libyen s’est joué de la démocratie suisse, qui est l’une des plus vieilles du monde, laisse la parole à la base, se soucie de l’équilibre des minorités, vaut mille fois plus que son régime à lui, familial, clanique, dictatorial.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    Ce tyran enferme ses opposants, met en prison qui il veut, se contrefout de ce que nous appelons, nous, les droits de l’homme. Il n’en a jamais entendu parler, ne songe qu’à sauvegarder son pouvoir, celui de son clan, sa fortune, ses prébendes.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    De ses rêves de sable, cet autocrate a déclaré vouloir dépecer notre pays, la Suisse, fruit d’une longue et magnifique construction historique, miracle d’équilibre et de respect des différences. Il a dit : « La Suisse romande avec la France, le Tessin avec l’Italie, la Suisse alémanique avec l’Allemagne ».

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    A Genève, un parti politique, au cœur d’une affiche baroque et surchargée, nous propose une photo du colonel Kadhafi, et nous dit en légende qu’il veut détruire la Suisse. Ce qui est, factuellement, exact.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    Cette affiche-là, le gouvernement genevois entend la caviarder. Entre la Suisse, sa démocratie, ses traditions, ses équilibres, et l’obédience d’un moment, pour d’obscures raisons, à un dictateur des sables, ce gouvernement a fait son choix. Rien, strictement rien, ne le justifie. Et le silence apeuré de certains quotidiens échaudés, la panique de certains confrères face au menaces de la Garde noire, n’y pourront rien changer : le censure, Monsieur Longchamp, est une bien vilaine chose. Une tache – une de plus – sur votre passage aux affaires.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     


     

     

     

  • Affiche MCG : le Conseil d’Etat genevois perd les pédales

     

    Sur le vif - Jeudi 21.10.10 - 15.42h

     

    Hallucinante et incompréhensible, la décision de censure que vient d’annoncer le Conseil d’Etat genevois, par un communiqué sec de François Longchamp renvoyant à son secrétaire général adjoint, sur l’affiche du MCG concernant la votation fédérale du 28 novembre prochain. En plus de vingt ans de journalisme politique, et en vingt-cinq ans de journalisme, je n’ai jamais vu un gouvernement cantonal perdre ses nerfs d’une telle manière.

     

    De quoi s’agit-il ? Sur son affiche soutenant l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, au demeurant un record de fouillis et de bric-à-brac dans la mise en page, le MCG fait apparaître, entre autres, le dictateur libyen Kadhafi. Avec la légende : « Il veut détruire la Suisse ». Référence à la volonté de l’homme fort de Tripoli de dépecer notre pays, les Romands avec la France, les Tessinois avec l’Italie, etc. Bref, une rhétorique d'affiche parfaitement au diapason de ce peut être, parfois, une campagne politique.

     

    Et là, que fait le Conseil d’Etat ? Il ordonne la suppression de cette photo, au motif « d’outrage aux Etats étrangers ». Il ajoute que cette photographie est sans rapport avec le sujet de la votation, comme si un exécutif était garant d’une quelconque unité de matière ou cohérence sémantique dans la libre expression des partis politiques.

     

    C’est un acte de censure, rien d’autre. Aggravé par l’incroyable codicille de bas de page du Conseil d’Etat, rappelant les plus belles heures d’Anastasie : « Le Conseil d’Etat tient à préciser à l’attention des médias et des personnes que la reproduction de l’image incriminée est passible des mêmes poursuites pénales, quel que soit le support de diffusion ».

     

    Moralité : le gouvernement genevois accorde plus d’importance à ne pas vexer un potentat qui n’a cessé d’humilier notre pays dans l’affaire des otages, qu’à respecter la libre expression – quel que soit son bon goût – d’un parti politique représentant 17% de l’électorat cantonal.

     

    Monsieur Longchamp, vous venez de commettre une nouvelle faute politique. A quand la prochaine ?

     

    Pascal Décaillet