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Liberté - Page 1294

  • Julie et Anastasie sont-elles sœurs ?

     

    Sur le vif - Et à la pointe du ciseau - Lundi 23.04.11 - 11.22h

     

    Dans un mail adressé ce matin, 08.34h. à Pierre Ruetschi, patron de la Tribune de Genève, j’annonce cesser aussitôt d’exercer mes fonctions de chroniqueur pour ce journal.

     

    Entamée il y a juste cinquante mois, à la demande de Pierre Ruetschi, cette chronique n’a de sens que si son auteur peut y jouir d’une totale liberté de propos, hors des sentiers de la rédaction. Une chronique externe doit être chemin de traverse, ou n'être point. Une fois respectés, bien sûr, les fondamentaux du métier : la loi, le respect de la vie privée, ce qui fut toujours le cas, et demeurera à jamais ma règle.

     

    Mais il y a des sujets, apparemment, dans ce journal, qui ne passent pas : ce matin, j’ai mis en cause ma consœur (excellente, au demeurant, sur les sujets économiques) Elisabeth Eckert, pour son traitement unilatéral (donc, influencé par une source unique, tellement identifiable) de l’affaire de la fusion PLR, à Genève. Cet article, publié dans le Matin dimanche d’hier, n’était rien d’autre qu’une démolition pure et simple de Cyril Aellen, le président des libéraux genevois. On n’y retrouvait que les sarcasmes du clan adverse, celui de Pierre Maudet, c’était un peu gros, je l’ai dit. Cette vérité n’a manifestement pas plu à la Tribune de Genève, membre du même groupe que le Matin dimanche. Pierre Ruetschi me l’a fait savoir sur un ton particulièrement déplaisant, j’en tire immédiatement les conséquences.

     

    Coïncidence : ma chronique de ce matin évoquait aussi le « Cercle des Trois », dont tout le monde sait, à Genève, qu’il dirige le parti radical. Cet élément a-t-il joué ? L’un des membres de ce Cercle aurait-il gardé des attaches, ou quelque souterraine influence, auprès de la Julie ?

     

    Je quitte donc la Tribune papier. Mais demeure bien fidèle à mon blog. Vous êtes de plus en plus nombreux à m’honorer des vos visites. 29'037 visites, 73'098 pages, pour le seul mois de mars 2011. Soyez-en, ici, vivement remerciés.

     

    Je garde à Pierre Ruetschi, et à toute l'équipe de la Tribune de Genève, toute mon estime. Je les remercie de m'avoir offert, pendant 50 mois, cet espace d'expression. Dont je me suis contenté, simplement, de faire usage.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

  • Le Cercle des Trois

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 23.05.11

     

    C’est l’histoire d’une fiancée qui se rend à reculons sur l’autel des noces. Revêche. Flétrie. Et son promis aussi, ivre-mort d’enterrer sa vie de garçon. Rien à foutre de cette union, ni l’un ni l’autre, ils s’y pointent juste pour la forme. Ce sont les libéraux et les radicaux genevois. La tragi-comédie se joue à Troinex, demain soir. Ambiance garantie.

     

    Dernier coup bas : Pierre Maudet prend froid, le Matin dimanche, comme d’habitude, éternue. Sous la plume d’une consœur d’ordinaire mieux inspirée, le Gala orangé nous démolit l’actuel président des libéraux, Cyril Aellen : témoignages anonymes à charge, stratégie qualifiée de « foireuse », FKB décrite comme ayant atteint « les fins fonds du classement », alors qu’elle est sixième. Bref, de la pure et simple désinformation. Manipulée par qui ?

     

    Pierre Maudet, ces derniers mois, n’a eu qu’une stratégie : sauver sa propre peau, au détriment de la droite genevoise. Il a réussi, et maintenant, avec l’aide d’un conseiller d’Etat et de sa Garde Noire, il entend purger les opposants, noyauter les libéraux, régenter le tout par un putsch de grenadiers. Le parti radical genevois, tout le monde le sait, n’est pas dirigé à Versoix, mais par le Cercle des Trois. Tout le monde le sait, très peu le disent. Moi, si. C’est tout.

     

    Pascal Décaillet

     

    PS - Ceci est ma dernière chronique publiée dans la Tribune de Genève, après cinquante mois de collaboration.

     

     

  • Cyril et les chacals

    Sur le vif - Dimanche 22.05.11 - 10.25h

     

    Tu veux du nauséabond, pur porc ? Alors, va lire la page 7 du Matin dimanche. Indigne de la plume de son auteur, ma camarade d’Université et excellente journaliste économique Elisabeth Eckert, égarée ici dans les arcanes de la politique genevoise, et manifestement téléguidée. Son papier salit Cyril Aellen, le président les libéraux genevois, laissant entendre qu’il s’accrocherait à son poste pour des raisons… financières ! Classe, comme une latrine de grenadier. Comme une vieille loge décatie, d’où suinteraient de séculaires excréments de jalousies et de rancoeurs.

     

    A Genève, libéraux et radicaux sont en voie de fusion. Cela doit se décider après-demain, à Troinex. L’ambiance n’est pas à la fête. À ce stade, ça n’est même plus le mariage de raison, c’est la génisse insoumise, menée au taurillon. Sourires grinçants, culs serrés, larmes amères à peine contenues, compas qui percent les poches des uns, dagues dissimulées derrière l’usage du (grand) monde et les salamalecs.

     

    Admettons, malgré cette ambiance de pestilence, que la Noce chez les Petits Bourgeois ait lieu. Il faudrait, dans les six jours qui suivent, trouver au bâtard un parrain. Il avait été convenu que le premier président du parti fusionné serait libéral. Là, intervient le clan. Le tout petit groupe, chez les radicaux, capable, quand il s’y met, d’injecter le poison. Trois personnes, pas plus. Ceux-là, dont le seul but, ce printemps, au détriment de l’union de la droite, fut la réélection de Pierre Maudet, sont capables de tout pour salir une réputation. Leurs relais, dociles, sont innombrables. Pour survivre, ils ne pensent qu’à nuire. Ce sont eux qui inspirent, eux qui téléguident, eux qui, à distance, tapis dans l’ombre, détruisent.

     

    Peu importe qu’il y ait fusion ou non. Peu importe qui présidera le nouveau parti. Ce qui est sûr, c’est que Cyril Aellen, avant tout le monde, aura vu juste dans la recomposition de la droite en Suisse. Il aura osé des choix, voulu une stratégie, eu le courage de se faire des ennemis. Tout cela, il l’aura fait au grand jour, en déclinant, lui, ses noms et qualités. Aux anonymes conspirateurs de la nuit, courageux de la 25ème heure et sources officielles de la presse orangée, il reste à opposer la chose qui vaille : le mépris.

     

    Pascal Décaillet