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Sur le vif - Page 599

  • Le monde, vu de la fiole

     

    Sur le vif - Vendredi 31.08.18 - 07.27h

     

    L'AIEA, Agence internationale de l'énergie atomique, qu'on peut difficilement suspecter de passion cachée pour la Perse, annonce que l'Iran respecte en tous points l'Accord nucléaire de 2015.

     

    Mais la doxa mondiale continue de s'aligner benoîtement sur la propagande américaine, digne de la petite fiole de Colin Powell, nourrie à coups de centaines de millions de dollars de publicité planétaire. L'argent de qui, d'ailleurs ?

     

    La réalité, c'est que les États-Unis et leurs chers alliés du Proche-Orient entreprennent toute chose pour convaincre l'opinion publique mondiale du bien-fondé de leur future guerre contre l'Iran.

     

    Pendant ce temps, Washington ferme les yeux sur ce qui se passe à Gaza. On ne va pas chipoter avec un allié si précieux.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Province, au milieu des provinces

     

    Sur le vif - Vendredi 31.08.18 - 08.44h

     

    Lorsqu'il est porté par Charles de Gaulle, celui du Discours de Brazzaville par exemple (1944), sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, l'universalisme français passe. Parce qu'il respire la grandeur et le dépassement de soi.

     

    Lorsqu'il émane d'un orléaniste opportuniste sans culture historique, sans le moindre respect de la souveraineté d'autres peuples européens (l'Italie, l'Autriche, la Hongrie), il se met à suinter les pires divagations des Kouchner et des BHL. Pauvre France, dans ces moments de rabaissement, devenue province, au milieu des provinces.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Migrations : la posture tellement facile de Macron

     

    Sur le vif - Jeudi 30.08.18 - 14.47h

     

    En attaquant directement MM Orban et Salvini, qui sont, tout autant que lui, des élus légitimes de leurs nations, Emmanuel Macron confirme - au moins, ce sera clair - la vivacité du nouveau front politique qui s'ouvre en Europe. Césure cruelle, qui n'oppose pas la droite à la gauche, mais les souverainistes aux européistes. Macron a choisi son camp. Il en parfaitement le droit. Il en portera la responsabilité devant le peuple français. Et devant l'Histoire.

     

    De quoi s'agit-il ? De l'incroyable violence des pressions migratoires sur des pays comme l'Italie ou la Hongrie. De la totale incurie dont a fait preuve, jusqu'ici, l'Union européenne pour tenter de trouver une solution. Comment voulez-vous, dans ces conditions d'inexistence politique de Bruxelles, que les premiers pays concernés, ceux du front, ne prennent pas des décisions nationales pour s'en sortir ? Il en va de leur sécurité, et aussi de leur cohésion sociale, menacée à terme par des flux trop puissants d'une immigration non contrôlée.

     

    Face à ces urgences, Emmanuel Macron a-t-il la moindre légitimité pour venir faire la leçon aux autorités élues, dans des conditions parfaitement démocratiques, d'Italie ou de Hongrie ? Comment ose-t-il, à l'instant au Danemark, qualifier de "Discours de haine" (cette vieille antienne moralisante des immigrationnistes) les positions de MM Salvini et Orban ?

     

    Que fait M. Macron, dans cette affaire ? Il s'invente un personnage, une posture. Il nous fait, dans le sillage des Kouchner et des BHL, le grand coup du message universaliste de la France, comme si nous en étions encore aux Soldats de l'An II et à leurs "clairons d'airain" (Victor Hugo). Cette mise en scène du Président français, donneur de leçons par dessus les frontières des peuples, et au mépris des mécanismes d'élections dans des nations souveraines d'Europe, respire l'arrogance la plus hautaine, celle du Prince dans son Palais des glaces.

     

    Pascal Décaillet