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Sur le vif - Page 1079

  • Billag, ça suffit !

     

     

    Sur le vif – Et avec un masque à gaz – Lundi 06.09.10 – 16.58h

     

    Que le système d’encaissement de la redevance radio-TV par la firme Billag, en Suisse, soit paré de la transparence d’une usine à gaz polonaise à l’époque de Gomulka, cela nous le savions déjà. Mais la nouvelle tombée cet après-midi fait allègrement déborder la cuve d’hélium : 67 millions d’excédent, qui n’ont pas pu être attribués aux radios et TV privées. Dont personne ne verra la couleur avant longtemps. Et qui ne pourront pas être redistribués aux usagers ! Bref, 67 millions bloqués, pour cause de mauvaise gouvernance et de piteuse gestion.

     

    Il faut en finir avec la redevance. En finir avec cet impôt déguisé, opaque, favorisant systématiquement – jusque dans ses dysfonctionnements – le Monopole face aux courageuses entreprises privées qui essayent de produire des émissions de radio et de télévision. Elles ont tort, ces entreprises, d’accepter des miettes de cette manne-là. Elles devraient les refuser, miser sur les rentrées publicitaires en allant les quérir avec un peu d’entrain, prouver qu’on peut faire tout aussi bien – pourquoi pas mieux - avec cent fois moins de moyens. Bref, entreprendre.

     

    Le monde politique ne peut laisser sans réagir vivement la nouvelle de ces 67 millions d’excédent. Quitte à se brouiller un peu avec le Mammouth. Qui, le premier, en aura le courage ?

     

    Pascal Décaillet

     

    (Entrepreneur indépendant et brave payeur, quatre fois par an, de sa taxe Billag)

     

  • Le Graal est-il soluble dans une paire de sandales ?

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    Sur le vif - Et au son du cor - Vendredi 03.09.10 - 10.12h

     

    Invité ce matin de Simon Matthey-Doret, sur la RSR, le directeur du Grand Théâtre de Genève, Tobias Richter, déclare qu’on ne peut plus jouer Parsifal, opéra jugé trop long par rapport à l’incroyable enchevêtrement d’accords et de conventions syndicales qui interdit à une œuvre de dépasser un certain nombre d’heures.

     

    La durée d’un opéra, non plus en fonction d’une esthétique intrinsèque, mais du confort de quelques apparatchiks, avant tout célèbres, dans la Cité, par d’interminables discussions sur leur statut.

     

    Le Parsifal de Wagner est l’une des plus grandes œuvres du monde. C’est le dernier opéra du maître, un an avant sa mort. Il reprend les thèmes du Parzival de Wolfram von Eschenbach et du Perceval de Chrétien de Troyes. C’est une épopée, l’histoire d’une quête, une œuvre de respiration lente, dans laquelle il faut entrer. Et par laquelle il faut accepter de se laisser prendre. Sinon, ça n’est pas la peine. Vous nous ennuieriez.

     

    Wagnérien absolu au moment de mon adolescence, je reconnais ne plus avoir aujourd’hui ma disponibilité d’antan pour aller assister, sur place, à certaines de ses œuvres, dont Parsifal (combien de fois l’ai-je vu, naguère ?) fait partie. C’est ainsi. Ce sont mes limites à moi, celles d’une vie trop dévorée par le boulot. C’est mon problème. Pas celui de Wagner.

     

    Il y a un opéra, qui s’appelle Parsifal. Il dure un certain nombre d’heures. C’est cette œuvre-là qui doit être jouée. Dans le seul intérêt supérieur qui vaille, celui de l’élévation du public vers une création majeure, bien au-delà des différences entre 1882 et 2010, des contextes littéraires et historiques.

     

    L’élévation, oui. Les apparatchiks syndicaux en sandales, dans la seule et triste musique de leurs mégaphones, ont-ils jamais entendu ce mot-là ?

     

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Papy Moustache au pays de Kanaan

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    Sur le vif - Et sur un air de pampa - Jeudi 02.09.10 - 17.03h

     

    Papy Moustache est amer. Coiffé au poteau, hier soir, par Sami Kanaan, l’actuel (et diablement efficace) bras droit de Manuel Tornare, alias Dieu, dans la course à l’exécutif de la Ville de Genève, il ne digère pas sa défaite. Et même pas moyen, décemment, d’aller s’en griller une pour décompresser.

     

    Papy Moustache, c’est le bon docteur Rielle. Quasi-homonyme du héros de la Peste, chaleureux, Valaisan dans l’âme égaré au pays de Calvin, il aurait fait, c’est sûr, un candidat populaire et… éligible.

     

    Brillant et compétent, ancien député, l’actuel directeur du Département Tornare aura-t-il, en campagne, le charisme et l’enthousiasme pour maintenir le deuxième siège socialiste ? Un second siège en péril : son maintien est tout, sauf garanti. Face aux Verts. Mais aussi face à une droite dont la volonté de Reconquista, dans un souffle de pampa, est nettement plus forte, plus crédible, et (accessoirement) mieux financée qu’il y a quatre ans.

     

    Au soir de l’élection, au printemps 2011, les socialistes genevois compteront leurs amis. Et regretteront peut-être Papy Moustache.

     

    Pascal Décaillet