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  • Combats de coqs

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.06.24

     

    Les chaînes privées parisiennes sont un chaos. On se targue de libérer la parole, c’est au contraire le brouhaha qui nous étouffe. On prétend clarifier, on ne génère que l’obscur. On prône le débat, on n’y trouve que hurlements, parole coupée, cacophonie, combats de coqs. Ces chaînes ne sont pas au service de la démocratie.

     

    Que la parole soit libre, oui bien sûr, nous le souhaitons tous. Pour autant, dans un débat politique, il faut l’organiser. Restituer une frontalité qui est celle du débat citoyen, tout simplement. Mais en l’organisant, au service de l’entendement général, de la compréhension partagée, et finalement de la clarté.

     

    Pour y parvenir, il faut d’abord maîtriser parfaitement le sujet, ce qui implique, en amont, une vie de travail, de lectures, d’immersion. Et puis, il faut choisir des invités certes antagonistes, et même frontalement s’il le faut, mais d’accord de venir débattre dans le respect mutuel. On peut s’engueuler, poser ses divergences, c’est même exactement cela la définition d’un débat, mais sans se hurler dessus, sans s’insulter. Je suis, pour ma part, intransigeant sur ce point.

     

    A cela s’ajoutent ces armées de « chroniqueurs » qui ne « chroniquent » rien du tout. Ils bavardent. Ils s’invectivent, pire qu’au Café du Commerce. Ils n’ont ni valeur ajoutée, ni compétence particulière. Ils font juste tapisserie. C’est consternant. Le débat public mérite tellement mieux.

     

    Pascal Décaillet

  • Pour une droite nationale, souverainiste, populaire et sociale

     
     
    Sur le vif - Mardi 18.06.24 - 16.09h
     
     
    La droite nationale et souverainiste n'a de chance de réussite, et n'a d'ailleurs de sens, que si elle est profondément populaire et sociale. C'est mon credo, depuis toujours, lisez mes textes.
     
    Si une telle droite, aux portes du pouvoir, pour faire la différence et glaner d'ultimes voix, devait s'acoquiner avec la droite libérale, européiste, internationaliste, qui est son ennemi de toujours, alors ce serait pour elle, avant même d'accéder aux affaires, le début de la fin.
     
    Dans toute l'Europe, les camps doivent être clairs. D'un côté, les souverainistes, qui doivent être nationaux, profondément populaires et sociaux, au service des plus faibles, soucieux de cohésion nationale. Ca passe par un certain sens de l'Etat, de son rôle redistributeur, de ses capacités d'arbitrage, bref une forme de radicalisme. De l'autre, les mondialistes libéraux, dont on a vu depuis trente ans les brillants résultats : ils ont détruit l'idée de nation, aboli les frontières, délocalisé l'industrie, délaissé l'agriculture, abandonné leurs paysans. C'est cela que vous voulez ?
     
    Non, toutes les droites ne se valent pas. Oui, la famille des droites est riche d'infinies nuances. A l'heure des choix décisifs, celui qui vote pour l'une ne peut décemment voter en même temps pour l'autre. La démocratie exige la clarté.
     
     
    Pascal Décaillet

  • France : le dernier tango des intellectuels

     
     
    Sur le vif - Mardi 18.06.24 - 09.55h
     
     
     
    Personne, en France, n'a demandé la dissolution de l'Assemblée Nationale. Le peuple venait de voter pour des européennes, une sanction pour le pouvoir en place, ce qui est très fréquent, et n'appelle pas au geste de panique égotique du Président de la République.
     
    Personne ne voulait de législatives, mais maintenant, elles sont là, premier tour dans douze jours. C'est ainsi. C'est la réalité des faits, le terrain.
     
    On nous dit qu'une victoire du RN est possible. Alors, comme en avril 2002, chez les bobos et les intellos, les universitaires, les mandarins des hautes chaires, les artistes, comédiens ou chanteurs de gauche, c'est la panique.
     
    Et ils s'imaginent, ces braves gens, qu'ils vont peser sur le destin en nous sortant leur arme de destruction passive : la pétition. Dûment munie de dizaines ou centaines de signatures, quelques stars, une écrasante majorité d'inconnus, bardés de titres, ou simplement "chercheurs en sciences sociales". Bref, le peuple de gauche, avec juste une double restriction : il n'a rien à voir avec la gauche, et il est tout, sauf le peuple.
     
    Ces élites autoproclamées, qui s'offrent des pages entières où elles alignent leurs signatures dans des journaux bien-pensants, s'imaginent-elles, une seule seconde, qu'elles iront peser du moindre milligramme sur le cours des choses ?
     
    Lancée par un geste désespéré du Président de la République, et de lui-seul, une dynamique est engagée. Elle se joue au sein du peuple de France. Nul n'empêchera personne de voter pour le RN. Ni, d'ailleurs, pour la France insoumise. Et si le peuple souverain veut du bipolaire fort, et non le grand Marais centriste longtemps rêvé par le Président, eh bien il y aura du bipolaire fort. Et si le peuple veut une régulation draconienne des flux migratoires, eh bien il faudra les réguler. Et si le peuple veut le retour à la souveraineté nationale, politique, agricole et industrielle, eh bien il faudra aller dans ce sens.
     
    La France avait, pour cinq ans, une Assemblée Nationale parfaitement légitime, élue jusqu'en 2027. Le Président, et lui-seul, a voulu la dissoudre, par pure convenance personnelle. Fort bien. Que le peuple vote, dans le sens qu'il voudra. Et nul manifeste "d'intellectuels" n'aura la moindre influence sur sa décision souveraine.
     
     
    Pascal Décaillet