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Combats de coqs

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.06.24

 

Les chaînes privées parisiennes sont un chaos. On se targue de libérer la parole, c’est au contraire le brouhaha qui nous étouffe. On prétend clarifier, on ne génère que l’obscur. On prône le débat, on n’y trouve que hurlements, parole coupée, cacophonie, combats de coqs. Ces chaînes ne sont pas au service de la démocratie.

 

Que la parole soit libre, oui bien sûr, nous le souhaitons tous. Pour autant, dans un débat politique, il faut l’organiser. Restituer une frontalité qui est celle du débat citoyen, tout simplement. Mais en l’organisant, au service de l’entendement général, de la compréhension partagée, et finalement de la clarté.

 

Pour y parvenir, il faut d’abord maîtriser parfaitement le sujet, ce qui implique, en amont, une vie de travail, de lectures, d’immersion. Et puis, il faut choisir des invités certes antagonistes, et même frontalement s’il le faut, mais d’accord de venir débattre dans le respect mutuel. On peut s’engueuler, poser ses divergences, c’est même exactement cela la définition d’un débat, mais sans se hurler dessus, sans s’insulter. Je suis, pour ma part, intransigeant sur ce point.

 

A cela s’ajoutent ces armées de « chroniqueurs » qui ne « chroniquent » rien du tout. Ils bavardent. Ils s’invectivent, pire qu’au Café du Commerce. Ils n’ont ni valeur ajoutée, ni compétence particulière. Ils font juste tapisserie. C’est consternant. Le débat public mérite tellement mieux.

 

Pascal Décaillet

Commentaires

  • Je nuancerais un tout petit peu votre billet auquel j'adhère globalement. Je ferais exception pour une minorité de journalistes dont Madame Christine Kelly qui ne coupe pas la parole à ses invités, qui les laisse développer un argument et qui est elle-même d'un calme olympien. Quant au brouhaha, il ne s'applique pas uniquement aux chaînes privées.

  • Bravo monsieur d’écailler pour votre analyse de la situation en France ; dommage que nos voisins ne se rendent plus compte du ridicule qu’ils présentent tous les jours ; cordialement Rene Adler

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