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  • Genève : pour cinq ans, les jeux sont faits !

     
    Sur le vif - Vendredi 21.04.23 - 17.28h
     
     
    On s'excite pour le Conseil d'Etat, mais les jeux sont faits. Le Grand-Conseil, pour cinq ans, sera à forte majorité de droite. Et c'est lui qui a le dernier mot.
     
    Au soir du 30 avril, nous aurons soit un gouvernement de gauche, soit un gouvernement de droite. Mais une chose est certaine : ce Conseil d'Etat devra soumettre au Parlement des projets acceptables par une très nette majorité de droite. Sinon, retour à l'expéditeur !
     
    Plus question de faire les marioles sur la mobilité, d'envoyer des commandos de traceurs de peinture jaune la nuit sur nos chaussées. Plus question de hausses d'impôts, bien au contraire il faudra les baisser. Plus question d'états-majors pléthoriques au DIP. Pour ne prendre que quelques exemples. Il y en aurait tellement d'autres.
     
    Il faut bien se rendre compte du message donné par le peuple le 2 avril : la sociologie politique du Canton de Genève, donc les lames de fond (qui sont autrement importantes que les personnes !), a complètement basculé à droite. La plongée de la gauche, en pourcentages, est impressionnante. Le curseur s'est nettement déplacé vers la droite. Et pas vers la droite libérale, libre-échangiste ! Mais vers une droite patriote, conservatrice, populaire, simple et joyeuse, protectionniste, privilégiant les nôtres sur l'altérité. C'est cela, la leçon du 2 avril.
     
    Si nous avons le 30 un gouvernement de droite, il y aura cohérence avec le Grand Conseil. Si c'est un Conseil d'Etat de gauche, je peux vous dire qu'il devra filer doux par rapport au Parlement. Le premier pouvoir, c'est celui des députés, sans compter bien sûr le peuple, ultime recours. Alors, dans ces conditions, pas de blagues. Pas de contorsions. Le Parlement devra se montrer absolument inflexible face à un Conseil d'Etat qui tenterait de faire le malin. Et si la cohabitation doit être la guerre, eh bien qu'elle le soit. Le Parlement la gagnera, c'est lui qui décide, et c'est ainsi pour cinq ans.
     
    Quand on entend, dans les débats de second tour, certaines tonalités de candidats de gauche, ce culot, cette arrogance, on se demande s'ils ont bien compris le message du peuple, le 2 avril. Et au nom de quoi ils entendent continuer à nous parler comme s'ils allaient faire la loi, ces cinq prochaines années.
     
    Il fallait, une fois, que ces choses fussent dites. C'est fait.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Missiles de campagne : un sosie de Vlad ?

     
    Sur le vif - Vendredi 21.04.23 - 10.50h
     
     
    A qui profitent les missiles anti-Morel, ou anti-Dugerdil ? C'est la question, la seule qui vaille si on se place dans une perspective politique, et non morale.
     
    Pour ma part, c'est très simple, j'aime la politique, je déteste la morale. J'essaye de comprendre les mécanismes, j'attends d'un ministre qu'il soit efficace au service du plus grand nombre, ses qualités personnelles ne m'intéressent absolument pas.
     
    Je n'attends de lui aucune espèce de valeur morale dans sa vie personnelle, il n'est de toute façon pas pour moi un "modèle", encore moins un "exemple". A vrai dire, ce qu'il EST m'indiffère totalement. Je ne tourne mon esprit que vers ce qu'il FAIT. La politique est action, et seulement cela.
     
    Le grand problème, c'est cette imposture de la démocratie représentative lorsque, dans sa version Points de vue et Images du Monde, elle nous vend l'idée que l'élu devrait nous "représenter", et se conduire, à l'américaine, en modèle moral. Je conteste absolument cette vision. D'abord, moi, personne ne me représente. Je suis assez grand pour dire ce que j'ai à dire, faire ce que j'ai à faire. En politique, j'attends d'un parlementaire qu'il fasse des lois, et strictement rien d'autre, le débat politique n'appartient pas aux élus, en Suisse, mais aux citoyennes et citoyens. D'un ministre, j'attends qu'il obtienne des résultats. Je ne lui demande rien d'autre, ni d'être bon, ni d'être bien, ni surtout d'être moralement exemplaire.
     
    Alors, les missiles anti-Morel ? Ils ne profiteront, de toute façon, pas à ceux qui les ont lancés. D'habitude, de genre de coup fumeux se retourne contre ses auteurs, et apporte des voix supplémentaires à la cible. En allant plus loin, on peut affirmer qu'ils ne profiteront pas à la gauche. Alors, à qui ? Je vous laisse réfléchir. Car, pour appuyer sur le bouton rouge, il doit bien y avoir quelqu'un, non ? Ou peut-être, quelqu'une. Et incriminer Vlad sur ce coup-là me semblerait un peu excessif. Ou alors, au pire, un sosie.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Lionel Dugerdil, excellent candidat !

     
    Sur le vif - Jeudi 20.04.23 - 13.18h
     
     
    "A l’inverse, Lionel Dugerdil, novice en politique, s’est montré un cran en dessous." Hallucinante de fausseté et de mauvaise foi, cette appréciation provient d'un papier du Temps sur le débat (excellent, au demeurant) mené hier soir par Jérémy Seydoux et Sylvia Revello.
     
    A aucun moment, je dis bien aucun, le candidat de l'UDC n'a été en difficulté dans ce débat. Toute sa campagne, depuis janvier, est au contraire celle d'un homme d'action, souriant, attachant, entrepreneur dans l'âme, chevillé à son terroir tout en ayant les idées larges. Cette campagne est une réussite, tout comme l'était déjà celle de son colistier du premier tour, Michael Andersen.
     
    Je vais vous dire. J'ai voté pour cinq noms. Le premier - et le seul - pour qui j'ai voté spontanément, c'est M. Dugerdil, tant il correspond à la plupart de mes points de vue en politique, notamment sur le protectionnisme agricole, l'urgence de réguler les flux migratoires, la nécessité de réformer l'Etat et ses armadas de fonctionnaires. Les quatre autres noms, je les ai cochés avec une froideur toute tactique.
     
    M. Dugerdil, ça n'était pas par calcul. Ca surgissait d'une sympathie réelle. D'une confiance citoyenne. Et d'une intime conviction.
     
     
    Pascal Décaillet