Commentaire publié dans GHI - Mercredi 05.04.23
L’ampleur de la victoire de la droite, à l’élection du Grand Conseil, ce dimanche 2 avril, est sans précédent. Pour cinq ans, Genève aura un Parlement clairement dominé par le PLR, l’UDC, le MCG, ainsi que les apports possibles du parti de Pierre Maudet, voire de ce qui reste du Centre. A gauche, le PS et les Verts se maintiennent, mais la déconfiture de la gauche radicale les relègue très clairement dans l’opposition. Bref, la droite triomphe.
Il faut prendre la mesure de ce qui est rejeté. Le peuple, sans appel, jette aux orties toute une série de dogmes ou convenances de gauche, qui semblaient aller de soi, tant ils étaient adoubés par les clercs, les commentateurs, les médias. Genève a cinq ans pour tout reprendre, de fond en comble. Atmosphère d’Apocalypse autour du climat, guerre à la voiture en ville, Etat tentaculaire, fonction publique pléthorique, états-majors inutiles, maladie du contrôle, fiscalité écrasante pour les classes moyennes, sommes colossales lancées dans la « rénovation des bâtiments », instruction publique en déshérence, niaiserie absolue du langage inclusif. C’est à tout cela que le corps électoral, exaspéré, a dit non.
Le premier pouvoir, à Genève, c’est le Parlement. Quel que soit le résultat du 30 avril au Conseil d’Etat, la majorité législative aura le dernier mot, sans compter le peuple. Puisse-t-elle se montrer courageuse, inventive, dégagée des dogmes, libérée des peurs. Baisser les impôts des classes moyennes. Économiser chaque centime du contribuable. Respecter les citoyennes et les citoyens. En un mot : servir Genève.
Pascal Décaillet