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Sur le vif - Mercredi 04.11.20 - 17.01hUn ministre français qui, s'exprimant devant la représentation nationale, hurle aux députés "Sortez d'ici !", doit être immédiatement démis de ses fonctions.A l'Assemblée Nationale, Olivier Véran, ministre de la Santé, n'est pas chez lui. Il est l'invité des représentants du peuple, pour leur rendre des comptes.Depuis Mirabeau, et le Serment du Jeu de Paume (20 juin 1789), tout le génie de la Révolution française, fondateur de ce que sera trois ans plus tard la République, consiste exactement dans cette inversion des priorités, par rapport à l'Ancien Régime. Le pouvoir ne vient plus d'en haut, mais du peuple. "Nous sommes ici par la volonté du peuple, et n'en sortirons que par la force des baïonnettes !".Un ministre qui hurle "Sortez d'ici !" aux élus du peuple français aurait dû être immédiatement remis à l'ordre par le Président de l'Assemblée, si ce dernier était autre chose qu'un godillot, au service du pouvoir exécutif.Remis à l'ordre, et viré manu militari du Palais Bourbon. A coups de pied au cul.Ce sinistre individu doit quitter le vie politique française. Et n'y plus jamais réapparaître.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif
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Pierre Maudet et le Triste Sextuor
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 04.11.20
Il fallait le voir, le Triste Sextuor ! Il fallait regarder Léman Bleu, qui transmettait en direct, ce mercredi 28 octobre dans l’après-midi, la conférence de presse du Conseil d’Etat genevois. Oh, je dis sextuor, et pourtant ils étaient bien sept ! Le principal intéressé, le corps du délit, l’objet racinien de tous les ressentiments, Pierre Maudet, était bien là. Il a même parlé, brièvement, pour dire qu’il s’exprimerait le lendemain. Une fois seul. Et libéré des six autres. Il avait hâte de se défaire de cet encombrant compagnonnage. Reprendre sa liberté. Respirer fort. Redevenir Maudet le Flandrin, l’enfant terrible de la République et Canton de Genève. Et pour cela, il faut être seul. La présence de six traîtres n’est pas la plus souhaitable, dans ces cas-là.
Le Triste Sextuor ! On peut aimer ou non Maudet, vouloir ou non qu’il reste, l’apprécier ou le haïr, sanctifier son nom ou damner sa mémoire, il n’en reste pas moins qu’il y eut, blême comme une exécution sous une aube de pluie, la Triste Sextuor. La mine confite du bourreau, qui adoucit sa voix pour accompagner le condamné à l’échafaud. Un petit digestif, pour la route ? Une cigarette ? Oui, je les ai détestées, ces intonations doucereuses de certains – et de certaines – mimant la parfaite objectivité de l’expert en ressources humaines pour se livrer à l’assassinat politique de l’un des sept membres du collège. Elu, comme eux. Elu au premier tour. Le mieux élu !
Oh, le coup avait été préparé. En silence. On s’approche, sur la pointe des pieds, de la cellule du condamné, lorsque vient poindre la fin de la nuit. Il ne doit se douter de rien. Et puis, d’un coup, ou ouvre la porte. On se rue sur lui. Et on lui dit, soudain si gentiment, comme une petite mère blafarde, d’avoir du courage. Ah, les braves gens ! Ah, le Triste Sextuor ! Des sept visages offerts au public, ce mercredi-là, celui du condamné n’était pas le plus à plaindre. Lui, allait se libérant. Cette mise à l’écart, c’était la Mer Rouge qui devant lui s’ouvrait. Il n’est pas exclu qu’assez vite, elle vienne à se refermer sur le Triste Sextuor. Car ce sont les six autres qui au fond faisaient pitié. Tous ces Brutus et ces Cassius, qui s’étaient entendus avant, entre eux. Et qui, là, couvaient encore leurs dagues sous la moiteur de la cape.
Triste Sextuor, je ne vous aime pas. Vous fûtes des exécuteurs de bazar, l’homme n’est pas mort. Blessé, mais vivant. Vous me faites penser à Louis XVIII. Comte de Provence, devenu Roi par la défaite de Napoléon en 1814, puis renversé par le Retour de l’île d’Elbe en mars 1815, puis à nouveau Roi après Waterloo. Triste Louis XVIII ! Maudet, lui, aimé ou haï, adulé ou rejeté, ange ou démon, a quelque chose en lui de l’aventure bonapartiste. Ça sent le grognard. Ça sent le destin, sans cesse joué. Ça sent la poudre. Et moi, ce côté mauvais garçon, tiraillé entre Lumières et despotisme, mais si intensément républicain, comme un fils perdu de la Révolution, j’aime ça,
Pascal Décaillet
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Que nos paroles soient de feu !
Sur le vif - Mercredi 04.11.20 - 10.14hLe problème n'est pas qu'une opaque "Fondation" ait décidé de renflouer le porte-parole de la pensée européiste et mondialiste en Suisse romande, et de l'hystérie anti-Trump dans les salons bobos. Les gens de cette "Fondation" font ce qu'ils veulent de leur argent. S'ils ont envie de le jeter au Rhône (c'est à peu près équivalent), c'est leur affaire.Non. Les ennemis, en Suisse romande, de la pensée véhiculée par ce journal, qu'ils ne s'occupent pas trop de leur adversaire, mais d'eux-mêmes. Quand on fait la guerre, on se soucie en priorité de soi : clarté d'une stratégie, volonté d'en découdre, aptitude au combat, munitions, intendance. Et surtout, un moral d'enfer.S'il existe, dans nos contrées, des patriotes, souverainistes, défenseurs intransigeants de l'indépendance de notre pays, protectionnistes en économie, attachés à nos paysans, à la qualité de notre vie, à la préférence cantonale et nationale, à l'emploi des jeunes, à la dignité de nos aînés, partisans d'une régulation draconienne des flux migratoires, eh bien qu'ils s'annoncent ! Qu'il s'occupent d'eux-mêmes, de leur équation au courage, à la clarté. Qu'ils fassent leur coming-out souverainiste, et laissent le Journal de Révérence vivre sa vie de courbettes.Laissons l'ennemi vivre sa vie. Ne parlons pas de lui. Intéressons-nous à nous-mêmes, pour forger notre capacité combative. Nos forces, allons les puiser au plus profond de nos âmes. Ne craignons ni la colère, ni la véhémence des mots. Que nos paroles soient de feu. Faisons la guerre. Surtout pas de la diplomatie.L'odieuse, l'immonde, la méprisable diplomatie.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif