Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 14

  • La gauche des oisillons

     
    Sur le vif - Mardi 03.11.20 - 08.11h
     
     
     
    Depuis le début de la crise, la gauche ne sait que demander des sous. Elle n'a que ce mot à la bouche. Elle n'a strictement aucun autre projet, aucune autre vision que de creuser la dette genevoise, pomper dans les réserves de la Banque Nationale.
     
    Comme si l'argent était une manne, qui tombe du ciel ! Comme s'il n'était pas le nôtre, celui des honnêtes gens, ceux qui se lèvent le matin pour bosser, et n'ont jamais demandé un centime d'assistance à personne. Ceux qui, éreintés par l'impôt, engraissent un Etat déjà tentaculaire.
     
    C'est la gauche des oisillons, irresponsable. On demeure dans le nid, on ouvre grand le bec, et on attend la maman, surgie du ciel, avec la pitance.
     
    La gauche ferait mieux de prendre ses responsabilités. Se montrer beaucoup plus sévère face aux ukases de l'Etat. Dénoncer l'arbitraire de la Nomenklatura sanitaire à Genève. Défendre le travail, l'entreprise, la responsabilité individuelle. Combattre les mesures hallucinantes, indifférenciées, imposées par un Conseil d'Etat dépassé, aux ordres de la bureaucratie sanitaire.
     
    Défendre la dignité de l'action, plutôt que la complaisance passive dans le cocon du confinement.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Mais engage-toi, bordel !

     
    Sur le vif - Lundi 02.11.20 - 14.58h
     
     
    Si tu prends ta plume pour commenter, Frère, alors dis-nous quelque chose de clair, de précis, de parfaitement anglé, d'engagé, de courageux.
     
    Engage-toi. Prends des risques. Attaque le pouvoir là où il est, pas besoin d'aller jusqu'à l'Empereur du Japon. Attaque, là où il peut y avoir des rétorsions. Ne viens pas attaquer à la vingt-cinquième heure, frapper un homme à terre. Cela n'est pas conforme aux lois de la guerre.
     
    Maudet, c'est quand il collectionnait les fusibles qu'il fallait l'attaquer. Longchamp, quand il faisait jouer ses réseaux dans toute la République. Poggia, c'est maintenant. Pas dans deux ans : MAINTENANT.
     
    Et puis, Frère dans l'ordre de la plume ou dans celui de la voix, expose-toi. Parce que les "analyses", bien gentilles, bien peinardes, bien modérées, comme les mauvaises dissertations pour élèves laborieux, avec thèses, antithèses, synthèses, et prothèses dans les marges, il y a mieux à faire, dans une vie d'homme.
     
    Mieux faire, plume en main. Mieux faire, voix face au micro. Mieux faire, sur le champ de bataille. Livrer combat. Férocement. Mais avec panache.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Genève : la Nomenklatura sanitaire

     
    Sur le vif - Lundi 02.11.20 - 10.06h
     
     
    Il existe, à Genève, une véritable Nomenklatura sanitaire, qui, de facto, dirige la République. Les décisions qui nous ont été annoncées hier, par exemple, sont les siennes. Le Conseil d'Etat n'a fait que dupliquer ses recommandations. Où est le politique ? Où est le contrôle démocratique ? Où est le vrai pouvoir ?
     
    Hier, on nous annonce par ukase que "tous les commerces non essentiels" devront fermer pour quatre semaines, dès ce soir 19h. Qui détermine ce qui est essentiel, ou ne l'est pas ? Réponse : les fonctionnaires de la Nomenklatura sanitaire genevoise. En fonction de leur arbitraire, telle grande surface pourra laisser ouverts ses rayons alimentaires, mais devra condamner ses étagères de papeterie et de bureautique. Il est plus dangereux, c'est bien connu, d'acheter un bloc de papier d'imprimante que du céleri ou du fenouil.
     
    Nous ne devons pas recommencer, à Genève, comme ce printemps. Ukases de la Nomenklatura sanitaire, avalisés tels quels par l'autorité politique de tutelle, copiés, collés, pour envoi à la presse. Multiplication des apparitions ministérielles, où l'exécutif règne sans partage, où sa parole n'est pas contestée, elle tombe, verticalement, comme une manne. Où est la démocratie ? Où est le Parlement ? Où sont les citoyennes, les citoyens de ce Canton ?
     
    A cela s'ajoute le pouvoir exorbitant d'un seul homme. Il n'est pas normal que Mauro Poggia, certes compétent et très intelligent, concentre dans ses mains les attributions additionnées de la Police et de la Santé. Sans compter le pouvoir de régenter les bistrots. les bars, les restaurants, les fermer quand cela lui plaît. Bienvenue à Poggialand ! Que font les six autres, pardon les cinq ?
     
    Ce déficit démocratique, cette Nomenklatura sanitaire, je les dénonçais ici même, déjà, ce printemps. Et puis, il y a eu l'été, où rien ne s'est passé. Et voilà venu l'automne de l'arbitraire. Première étape : le Parlement doit rappeler qu'à Genève, il est le premier pouvoir. Les dysfonctionnements de l'exécutif, c'est à lui de les relever. Dans le cas d'espèce, seule une Commission d'enquête parlementaire, qu'on espère cette fois efficace, rapide, concise et synthétique dans ses documents, créatrice de lumière et non de brouillard, sera de nature à rétablir l'autorité du pouvoir politique à Genève, face à des hauts-fonctionnaires qui se prennent pour les patrons de la République.
     
     
    Pascal Décaillet