Pour autant, une droite de la nation. De la préférence nationale. Non par un rejet quelconque de l'Autre, mais parce que tout procède d'en-bas, de la terre, du particulier, du local. La vision mondialiste est un leurre. Nous sommes une immense mosaïque de communautés humaines, chacune a son Histoire, son génie propre. Le toile multilatérale, depuis 1945, n'a servi que d'auxiliaire et de paravent aux puissants, à commencer par l'impérialisme américain.
Nous avons besoin d'une droite culturelle, celle qui aime la langue, la poésie, la musique. Celle qui prend le temps de se plonger dans l'Histoire, dans les textes, pour savoir de quoi elle parle. Celle qui n'a nul besoin d'épicène, ni d'inclusif, ni de toutes ces horreurs où le féminin, avec de stupides tirets, vient se surajouter au masculin, là où un neutre suffit.
Nous avons besoin d'une droite nationale, intensément attachée à notre démocratie directe, absolument intransigeante sur notre souveraineté. Mais nous avons besoin, tout autant, d'une droite profondément sociale, plaçant au plus haut niveau de ses préoccupations la cohésion interne de notre pays. La course au profit et à l'argent détruit ce lien. Nous devons à tout prix le maintenir. Pas question de laisser cette ambition à la gauche.
Nous avons besoin d'une droite de la patrie, des racines et de la terre. Laissons à d'autres les rêves célestes du multilatéral. On sait ce qu'ils deviennent, à la première tempête.
Cette droite-là, parmi d'autres courants, dans le champ magnétique de nos idées. Mais de grâce, autrement plus puissante qu'aujourd'hui, autrement plus vocale, autrement plus stylée, dans le choix des mots et la passion du verbe.
Pascal Décaillet