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  • Le marbre, pas la mélasse !

     

    Sur le vif - Vendredi 11.09.20 - 16.09h

     

    "Co-vivre ensemble" : mais d'où sort ce slogan, plouc et gnangnan à souhait, adossé depuis quelque temps aux documents officiels de nos autorités ?

    D'où sort-il ? De quel "collectif", de quelle "coordination" de gauche (pardonnez le pléonasme) ? De quelle officine associative ? De quelle chapelle ? De quelle liturgie, où l'extase du Bien le disputerait à la sirupeuse fraternité planétaire ?

    Las ! L'horreur phonétique et sémantique de ces quatre syllabes doucereuses doit disparaître au plus vite. Elles peuvent orner, s'ils y tiennent, les messes basses des extatiques en sandales. Elles n'ont rien à faire avec l'Etat, qui implique verticalité, rigueur, crédibilité. Le marbre, pas la mélasse.

     

    Pascal Décaillet

  • La seule question qui vaille : la souveraineté

     

    Sur le vif - Vendredi 11.09.20 - 09.56h

     

    Non seulement, la Suisse doit "gérer de manière autonome" l'immigration des étrangers, mais elle doit "gérer de manière autonome" tous les domaines de décision impliquant son destin national. C'est bien le moins qu'on puisse attendre de toute nation, se réclamant comme telle, sur cette planète. Sinon, ça n'est plus une nation, c'est juste la partie d'un Empire, le dominion d'une puissance supérieure. Voulons-nous cela ?

    La question migratoire est très importante, en Suisse. Mais à mes yeux de citoyen, la question première est celle, simple et fondamentale, de la souveraineté. Ce sujet, pour moi, est premier. Il vient en amont de la gestion de l'immigration. Le 27 septembre, j'irai d'abord voter en fonction de mes convictions sur la souveraineté.

    Voulons-nous être un pays ? Voulons-nous maîtriser souverainement, par notre système démocratique, les grands enjeux de notre avenir ? Parmi eux, il y a, en amont de la question migratoire, celle de la démographie. Voulons-nous une Suisse à onze, douze, quinze millions d'habitants, massés sur le Plateau, irrespirable, avec les infrastructures de l'enfer ? A cela, je réponds non, ce qui m'avait déjà amené à voter pour Ecopop.

    Je veux une Suisse vivable. Respectueuse de son environnement, de ses paysages, de sa faune, de sa flore, des ses lacs, de ses rivières. Une Suisse solidaire à l'interne, comme le furent nos parents, ou grands-parents, lorsqu'ils ont mis en place l'AVS, en 1947/48. Une Suisse où chacun puisse s'épanouir, dans le domaine qui est le sien. Une Suisse respirable, à taille humaine, avec des familles heureuses de vivre, de travailler, de construire le pays.

    La libre circulation, quelle prospérité nous a-t-elle apportée ? Une démographie galopante, une croissance ne profitant qu'à certains, une tétanisation de notre économie sur le commerce extérieur, au détriment de notre agriculture, et du marché intérieur, une inflation des services, pas toujours utiles, des milliers de nos compatriotes jetés dans la précarité, à cause de la concurrence étrangère, générée par la sous-enchère salariale. Ça, c'est la vérité, tout ce que la propagande du NON, alimentée par les millions du patronat, soutenue par la trahison syndicale, vous cache.

    Je soutiens l'initiative, et je crois bien que je serai dans le camp des perdants. Je suis très déçu par la campagne du OUI. Je la trouve molle, anémique, dépourvue de hauteur. Mais j'aurai au moins défendu mon point de vue de citoyen. Il ne vaut pas plus qu'un autre. Et il ne vaut pas moins.

     

    Pascal Décaillet

  • Madame Peel, le Paradis a besoin de vous !

     

    Sur le vif - Jeudi 10.09.20 - 16.01h

     

    La nouvelle vient de tomber, juste à l'heure du thé, en ce moment de la journée où les vertes prairies du Sussex sourient au soleil d'automne. Madame Peel, la Vierge Emma, l'inoubliable comparse de John Steed, nous a quittés, à l'âge de 82 ans.

    Sauf que Madame Peel n'a pas d'âge. Et qu'elle n'est pas morte. Les stars immaculées ne meurent jamais, tout au plus caressent-elles, la nuit, les visions passagères de nos rêves. Nous sommes humains, inaboutis, mortels. Nous sommes pécheurs, noirs de la faute : Madame Peel était au-delà de la distinction, au-delà de la classe, légère comme le vent des Cornouailles, lorsque la falaise fatiguée salue le soir qui vient.

    De toutes les compagnes de Steed, elle fut la divine. Sans elle, John n'aurait été qu'un agent secret perdu dans la campagne de la perfide Albion. Avec elle, il s'est élevé au rang d'icône, transgressant la complexité byzantine des intrigues pour devenir l'Angleterre elle-même, telle qu'enfants nous la rêvions, volatile, proche et lointaine, en apesanteur face au continent, tutoyant déjà le Grand Large.

    Sans vous, sans votre diaphane présence, Chapeau melon n'aurait été qu'un feuilleton comme un autre. Par la magie de votre grâce, vous l'avez transfiguré. Madame Peel, le Paradis a besoin de vous !

     

    Pascal Décaillet