Sur le vif - Mardi 15.09.20 - 13.04h
Dans notre démocratie suisse, il n'y a que des citoyennes et des citoyens. Chacun en vaut un autre. Chacun, lors du vote, porte une voix, certes infinitésimale, mais indivisible.
La voix d'un professeur de droit constitutionnel, qui pioche le sujet depuis trente ans, a exactement le même poids que la voix d'un parfait ignare de notre système. Et c'est très bien ainsi.
La voix du plus pauvre, du plus démuni, pèse autant que celle du plus riche.
Dans un débat, en vue d'une votation, la seule, l'unique qualité dont nous ayons, nous les hommes et les femmes suisses de plus de 18 ans, à nous prévaloir, est celle de citoyenne, ou de citoyen.
Tout autre qualificatif serait de nature censitaire. Soit par la fortune, comme sous l'odieuse Restauration. Soit par l'appartenance à une cléricature.
Je plaide pour une démocratie suisse totale, avec un recours au suffrage universel plus fréquent qu'aujourd'hui. Avec des comités d'initiative ciblés, musclés, mobiles, centrés sur l'objectif, et non sur l'appareil interne d'un parti. Avec beaucoup moins d'importance accordée au choix des gens (élections). Et beaucoup plus aux thèmes, brassés dans l'ensemble de la nation, en attendant le dimanche du verdict.
Pascal Décaillet