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  • L'argent du peuple

     

    Sur le vif - Jeudi 09.04.20 - 08.46h

     

    La dette : c'est le mot à retenir de l'interview du Président du Conseil d'Etat, dans la TG : "Nous allons nous endetter". Dimanche soir à GAC, le Président des Verts allait dans ce sens. La dette, la dette, toujours la dette.

    Citoyen, petit entrepreneur, contribuable, je combats férocement cette mentalité. Trop facile, la dette ! Elle n'est jamais une solution : ni dans un ménage, ni dans une entreprise, ni pour l'Etat. Elle n'est qu'un baume à court terme, mais accentue la douleur future.

    Si l'Etat a moins d'argent, il doit réduire son train de vie. Drastiquement. Privilégier les postes utiles à la population, biffer les autres. Au DIP, par exemple, trop de postes d'intendance demeurent.

    Surtout, il n'est pas question d'augmenter d'un seul centime les impôts, dans un Canton où la pression fiscale pour les classes moyennes est la pire de Suisse.

    Une gestion saine passe, pour l'Etat comme pour n'importe quelle entreprise, par une réduction des dépenses. S'accommoder de la dette, comme si cet expédient allait de soi, relève d'une coupable légèreté dans la gestion de l'argent confié à l'Etat par les Genevois. Cet argent, c'est celui du peuple.

     

    Pascal Décaillet

  • Haro sur le Maudet !

     

    Sur le vif - Jeudi 09.04.20 - 10.02h

     

    Désolé si je viens troubler la doxa que tente de nous instiller le PLR pour justifier sa défaite électorale, mais Pierre Maudet est aussi responsable de la "débâcle" (le mot est du Président du parti) que le baudet, celui de la fable, est responsable de la peste.

    On aime ou non Pierre Maudet, on lui pardonne ou non ses errances passées, chacun est libre. Je n'entends pas ici rouvrir ce débat. Mais de grâce, que vient-il foutre dans la déconfiture de son parti au niveau communal ?

    Il ne n'est pas occupé de ces élections ! Il n'est pas intervenu - cette fois - dans l'élection en Ville de Genève. L'homme qui portait les couleurs de son parti avait été son petit Peyrolles, n'en disconvient d'ailleurs pas, mais ne l'est plus.

    Surtout, depuis quelques semaines, Pierre Maudet a d'autres soucis. Nous avions plaidé, ici, pour qu'il s'engage à fond dans la crise. Le Conseil d’État est allé dans ce sens, lui confiant la responsabilité de la bataille économique. Cette dernière commence à produire des résultats, comme cet accord sur les baux commerciaux. Désœuvré pendant des mois, Pierre Maudet est maintenant en ordre de bataille, avec une stratégie, des objectifs. Qui, soucieux de l'intérêt supérieur de notre Canton, s'en plaindra ?

    Qui, sinon les mauvais perdants au sein du PLR ? Pierre Maudet n'est pas plus responsable de la défaite de Simon Brandt en Ville, qu'il ne l'avait été, en octobre, de celle du candidat PLR aux États. Il y a un moment où il faut se calmer avec l'effet du bouc émissaire. Trop facile! Un paravent, à vrai dire, pour faire l'économie d'une autocritique sémantique et structurelle : le libéralisme plonge, le libre-échange ne fait plus recette, le multilatéralisme crie son inanité, les pompes cirées aux multinationales, plus personne n'en veut.

    Ça c'est pour la branche "L" du PLR. Mais la branche "R" n'est pas en reste : son tropisme obsessionnel pour un thème qui intéressait plus la France de 1905 - ou la Genève de 1907 - que les foules d'aujourd'hui, son lien démesuré avec des chapelles de pensée sectaires à force de nous brandir la Lumière, sa déconnexion avec le peuple, les petits entrepreneurs, les PME, tout cela aussi a joué dans la défaite.

    Quant à Pierre Maudet, il est au front. J'ignore quelle sera l'efficacité de son travail. Mais il essaye. Il y a, aujourd'hui, mieux à faire que de lui chercher noise pour des défaites qui ont d'autres raisons, structurelles et profondes.

     

    Pascal Décaillet

  • Les partis ? Non, les citoyens !

     

    Sur le vif - Mercredi 08.04.20 - 16.33h

     

    "Les partis veulent reprendre la main". Mais bordel, ça n'est pas aux "partis", particulièrement, de revenir sur le terrain ! C'est à la POLITIQUE, tout court !

    La politique, ce ne sont pas seulement les partis, quelle horreur ! La politique, c'est nous tous. Toutes les citoyennes, tous les citoyens qui s'intéressent à la chose publique. Nul besoin, pour cela, d'être élu. Toute personne peut s'exprimer. Chaque avis citoyen en vaut un autre. Nulle cléricature (ni politique, ni médiatique) n'a plus de valeur que n'importe quel avis citoyen, exprimé avec des arguments, une fougue, une passion, une flamme intérieure, un désir de construire le pays.

    Ce qui roupille depuis un mois, ce ne sont pas seulement les partis. Ce sont les Parlements. C'est la démocratie directe. Et, plus grave que tout : c'est l'exercice, par chaque citoyenne, chaque citoyen, de son droit - et de son devoir - à la fonction critique.

    Pour la millième fois : les consignes, nous devons les respecter. Mais, tout en les appliquant, nous demeurons plus que jamais habilités à donner notre avis sur les décisions des autorités.

    Nous sommes des citoyens. Pas des sujets.

     

    Pascal Décaillet