Seuls les secteurs vitaux devront être épargnés. Au premier plan d'entre eux, bien évidemment, la Santé publique. Mais désolé, presque partout ailleurs, il faudra couper. Réduire à la mission essentielle, qu'elle soit régalienne (Sécurité publique), ou de solidarité (aider les plus démunis).
Pour y parvenir, c'est une RÉVOLUTION MENTALE qui nous attend. Un secteur comme celui de la Formation, par exemple, devra cette fois VRAIMENT trancher entre ses états-majors, services de recherches, appareils d'intendance et de surintendance d'une part, et d'autre part la seule chose qui vaille, le FRONT. Puisse le DIP arriver lui-même, spontanément, avec un plan de mesures, plutôt que de se le voir imposer par le Grand Conseil.
Autre exemple : la Caisse de pension des fonctionnaires. Ne venez pas me dire ici qu'on a voté sur le sujet l'an dernier. La donne, depuis, a totalement changé ! Les ressources de l'Etat s'apprêtent à fondre comme neige au soleil. Il faut donc, n'en déplaise aux corporations conservatrices qui défendent la fonction publique, remettre l'ouvrage sur le métier. Première urgence : établir enfin la cotisation à 50% employeur, 50% employé, à la place de l'indécent 2/3 - 1/3 qui prévaut encore. C'est la mesure minimale. D'autres, impérativement, devront suivre.
Il y aura quantité d'autres exemples. J'aime l'Etat, passionnément. J'ai toujours - bien seul dans les années 90 - condamné l'ultra-libéralisme, destructeur des services publics. Je veux un Etat fort. Mais pas tentaculaire. Fort, là où il doit l'être, sur le vital, l'essentiel. Fort, dans ses rapports frontaux avec la population, et non dans ses étages d'intendance. Nous n'échapperons pas aux coupes. Elles seront douloureuses. Puissent-elles s'opérer dans l'intérêt supérieur de tous, et non pour la simple sauvegarde d'une caste.
Pascal Décaillet