Sur le vif - Mercredi 08.05.13 - 17.36h
A quoi ça rime, cet acharnement du Conseil d’Etat contre le Maire de la deuxième ville de Suisse ? A quoi ça rime, ces airs de grands inquisiteurs, pénétrés de leur importance, ces froncements de préfets des études, cette « procédure disciplinaire ». Contre qui ? Un fonctionnaire ? Un exécutant ? Non, contre un élu du peuple, le premier magistrat exécutif de la Ville de Genève, parfaitement légitime à ce poste où l’a porté le jeu de nos institutions.
Ça rime à quoi, si ce n’est, au cœur de ce printemps pré-électoral, tenter d’affaiblir un adversaire qui commence à leur faire peur. Parce que Rémy Pagani est populaire. Il parle le langage des gens, on le comprend, il est sensible à leurs préoccupations. Populiste ? Populaire !
Et puis, il y a ce mot, « révocation », on se croirait en 1685, le vocable serait censé donner la chair de poule, Tu parles ! On parie qu’il en crève d’envie, le Maire victime ? Rémy ! Rémy outragé ! Rémy brisé ! Rémy martyrisé ! Mais Rémy libéré ! Pour faire campagne.
Pascal Décaillet