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  • Pierre-Yves Maillard : la sainte folie de la passion

     

    Sur le vif - Mercredi 26.10.11 - 16.47h

     

    Ce 26 octobre, milieu de journée. Candidature de Pierre-Yves Maillard. Impression de passer à une vitesse supérieure. Cette fois, c'est un caïd. Un dur à cuire. Sale tronche. Combattant. Frontal. L'un des regards les plus impressionnants de la classe politique suisse. Et puis, le verbe ! La phrase est courte, les indépendantes se succèdent : PYM ne démontre pas, il enchaîne les syllabes comme d'autres, les particules. Il y a tout : le rythme, le souffle, l'image, l'émotion. En voilà un qui ne passe pas sa vie en jérémiades sur la rhétorique de l'UDC. Il a choisi depuis toujours de parler comme eux, et même beaucoup mieux : ça choque, ça fuse, ça percute, ça distille, ça fermente, ça fait mouche. Il ne parle pas pour faire le raisonneur. Mais sa syllabe, à lui, résonne et finit par nous arraisonner. Diable d'homme.

     

    Mais tout cela, tout le feu de cette rhétorique, ne serait qu'artifice s'il n'était au service de la cohérence d'une pensée. Maillard est socialiste, un vrai, on aime au non, mais on sait à qui on a affaire. Ses colères seraient si peu si elles n'étaient si puissamment républicaines. Noires, marmoréennes. Service public. Intérêt de tous. Un discours ouvert sur la profondeur de champ d'une cause. On le voit, on n'a plus qu'une envie : se précipiter sur ce qui nous reste de Zola, Jaurès, Jules Vallès. Il n'a pas peur d'incarner la gauche, cette grande tradition de notre politique, cette gauche qui a une Histoire, des cicatrices, le fracas d'un parcours. Pierre-Yves Maillard est l'anti-bobo par excellence. La contre-figure du confort. On partage ou non, mais on respecte.

     

    Berset-Maillard : si ça pouvait se jouer entre ces deux-là, c'est le pays qui en sortirait gagnant. Je ne dirai pas ma préférence, les qualités du Fribourgeois, d'un tout ordre certes, étant également remarquables. Jamais, depuis très longtemps, le socialisme suisse n'aura eu à trancher (si c'est entre ces deux-là) à un niveau aussi élevé. Le socialisme suisse, vieux de plus d'un siècle, fait partie intégrante de l'Histoire de notre pays. Au Conseil fédéral depuis 1943, revenu en 1959 après une pause, il a donné à la Suisse de grands hommes, au premier plan desquels  figure le Bâlois Hanspeter Tschudi, que j'ai eu l'honneur d'aller interviewer chez lui, en 1993, pour ses 80 ans. Ce parti a droit à deux conseillers fédéraux. Pour élever le niveau d'un gouvernement qui en a sérieusement besoin, l'Assemblée fédérale, le 14 décembre, ne devra pas se tromper : Berset ou Maillard. La puissance de la raison ou la sainte folie de la passion.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Esquisse d'un cauchemar

     

    Sur le vif - Mercredi 26.10.11 - 15.41h

     

    Le bruit court que l'actuel Conseil d'Etat genevois, élu pour la législature 2009-2013, pourrait rempiler d'une année! Et pousser jusqu'en 2014. En cas d'acceptation, en octobre 2012, du travail de la Constituante, on appliquerait rétroactivement le principe de législatures de 5 ans. Alors vous, je ne sais pas, vous faites vraiment comme vous voulez. Mais moi, rien que pour ça, je sais pourquoi je dirai non à nos amis consti-tuants.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Passion Cassoulet

     

    Sur le vif - Mardi 25.10.11 - 22-21h

     

    Chaque fois que je revois mon ami Robert Ducret, remonte à mes narines le fumet de cassoulet du radicalisme populaire, issu des quartiers et des émotions républicaines des gens simples. Hélas, ses successeurs ont remplacé la potée par le caviar, le verbe par l'alambic, la fraternité républicaine par l'arrogance de classe et de caste.

     

    Pascal Décaillet