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  • Charles et les « Maos »

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    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 11.11.10

     

    Nous n’étions pas si nombreux, dans les années soixante, encore moins dans la décennie suivante, à nous réclamer de Charles de Gaulle. A l’Université de Genève, qui ne pensait en ces temps-là que structuralisme et abandon de la notion de grands hommes, le nom du Général n’était jamais cité. Pas plus que ceux de Péguy, Barrès, Emmanuel Mounier, sans parler de Maurras.

     

    Aujourd’hui, je les trouve bien nombreux, les gens de mon âge, que j’ai connus « Maos » ou trotskystes en ce temps-là, ou libertaires, qui se parent de la mémoire gaullienne comme d’un fragment inaltérable de leur histoire. Leur conversion, je la salue, et même m’en félicite, mais tout de même, quel virage !

     

    Dans les mille sources de la pensée gaullienne, il y a une tradition, très forte, qui s’ancre dans le personnalisme, la primauté de l’individu. Cette école-là, aussi celle du « Sillon », qui n’écarte pas d’emblée les inflexions spirituelles au nom d’une laïcité taillée à l’équerre et au compas, n’avait nul droit de cité dans l’Université des années septante. Oui, la pensée structurelle a formaté une génération.

     

    Aimer de Gaulle, vivre avec lui, c’est aimer ses lectures, les auteurs de sa jeunesse, dont certains, loin d’être vieillis, éclatent de présence. Et si les « Maos » de ces années-là se mettent à lire Péguy, celui de « L’Argent » par exemple, je suis prêt à leur offrir un verre. Tiens, au Moa, par exemple.

     

     

    Pascal Décaillet

     

  • La gauche remplace les policiers par des animateurs culturels !

     

    NEWS AGENCE DECAPROD - Jeudi 11.11.10 - 06.50h

     

    Hier soir, en commission des finances du Conseil municipal de la Ville de Genève, la gauche, emmenée notamment par les socialistes, a biffé, au moment du vote du budget 2011, 10 des 20 nouveaux postes de policiers municipaux, pour les remplacer par 10 animateurs culturels placés dans le Département Mugny pour faire de la “médiation préventive”. Une information de l’AGENCE DECAPROD.

  • Les effets spécieux du Conseil d’Etat

     

    Sur le vif - Mardi 09.11.10 - 10.54h

     

    Sous la plume de mon confrère Christian Bernet, la Tribune de Genève nous en sort une toute bonne, ce matin. Une toute savoureuse. Une toute brumeuse de chez les automnales, avec feuilles mortes qui se ramassent à l’Appel (du 18 juin). Une qui relègue le plus tordu des jésuites, le plus torréfié par les effets les plus éthérés de la casuistique, au rang de simplet de village, benêt, boyet, taguenatzêt, marnozêt. Mais trêve de plaisanteries, n’étant pas socialiste, je ne suis pas là pour faire rire.

     

    Donc, dixit la Julie, le Conseil d’Etat estime que l’interdiction de l’affiche MCG n’est en aucun cas une « décision » de sa part. Et, comme il n’y a pas « décision », il ne peut évidemment (sommes-nous bêtes !) y avoir recours. CQFD. Ah, les braves gens !

     

    Pas de décision. Pas d’affiche, non plus. Pas de recours. Il ne s’est rien passé. Il n’y a d’ailleurs pas, non plus, de Conseil d’Etat. Pas de dictateur en Libye. Pas de garde noire. Il n’y a plus rien. Il n’y a jamais rien eu. Et quand on croise le président du Conseil d’Etat, déguisé en mouton, il répond comme Ulysse : « Mon nom est personne ».

     

    Pascal Décaillet