Sur le vif - Mardi 09.11.10 - 10.54h
Sous la plume de mon confrère Christian Bernet, la Tribune de Genève nous en sort une toute bonne, ce matin. Une toute savoureuse. Une toute brumeuse de chez les automnales, avec feuilles mortes qui se ramassent à l’Appel (du 18 juin). Une qui relègue le plus tordu des jésuites, le plus torréfié par les effets les plus éthérés de la casuistique, au rang de simplet de village, benêt, boyet, taguenatzêt, marnozêt. Mais trêve de plaisanteries, n’étant pas socialiste, je ne suis pas là pour faire rire.
Donc, dixit la Julie, le Conseil d’Etat estime que l’interdiction de l’affiche MCG n’est en aucun cas une « décision » de sa part. Et, comme il n’y a pas « décision », il ne peut évidemment (sommes-nous bêtes !) y avoir recours. CQFD. Ah, les braves gens !
Pas de décision. Pas d’affiche, non plus. Pas de recours. Il ne s’est rien passé. Il n’y a d’ailleurs pas, non plus, de Conseil d’Etat. Pas de dictateur en Libye. Pas de garde noire. Il n’y a plus rien. Il n’y a jamais rien eu. Et quand on croise le président du Conseil d’Etat, déguisé en mouton, il répond comme Ulysse : « Mon nom est personne ».
Pascal Décaillet