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Ukraine : la lucidité, pas la morale !

 
Sur le vif - Mardi 04.03.25 - 15.34h
 
 
 
Non, la question ukrainienne ne commence pas en février 2022, lors de l'attaque russe.
 
Elle ne commence même pas en 2014.
 
Ni même en 2004. J'étais à Kiev, en novembre de cette année-là, pour mener une édition spéciale de Forum, en direct, dehors, au milieu d'une foule immense, lors de la Révolution Orange.
 
Ni même en août 1991, lorsque l'Union soviétique a éclaté, et que les différentes Républiques qui la composaient ont déclaré leur indépendance.
 
La question Russie-Ukraine est complexe. Elle est millénaire. Elle doit être étudiée en profondeur, avec des clefs historiques, linguistiques, et avant tout économiques. Le Bassin du Donbass, ça n'est pas rien.
 
Ce genre d'approche, la seule sérieuse (comme pour les Balkans, les relations germano-polonaises, etc.), ne s'opère pas avec les outils de la morale. Ni en essayant de trouver des bons et des méchants. Mais avec la lucidité glaciale de celui qui tente de dégager des rapports de forces, et d'en expliquer les mécanismes et les causes, économiques pour la plupart.
 
Enfin, comme je ne cesse de le dire depuis tant d'années, la question ukrainienne doit être lue en miroir des efforts continus des Etats-Unis d'Amérique pour avancer patiemment leurs pions, depuis la chute du Mur, sur les Marches de l'Est. Ils ont roulé Gorbatchev, roulé Eltsine, exploité la naïveté des Européens. A l'Est, on a respecté la dissolution du Pacte de Varsovie. A l'Ouest, on n'a rien respecté du tout. C'est cela, la vérité.
 
Méfions-nous de toutes les propagandes. Celle des Russes, bien sûr. Mais tout autant, celle des atlantistes. Décryptons, bien sûr. Mais décryptons TOUS les discours, issus de TOUS les pouvoirs, et pas seulement ceux qui nous arrangent.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • L'histoire, c'est l'excuse russe et la complexité le mot pour taire toutes oppositions. L'Ukraine à la chute du mur à voté son indépendance, les russophones comme Zelensky ont voté majoritairement pour.

    Chaque peuple a le droit de choisir son destin. Sinon, autant remettre la Suisse et la Hongrie à l'Autriche.

    Bref, l'Histoire n'autorise pas l'impérialisme russe d'annexer l'Ukraine. Quant à l'ethnie russe, c'est d'abord en Ukraine que l'on trouve la plus proche de l'origine.
    En Russie, ce sont plus des mélanges avec des peuples asiatiques. En Russie, ce sont des bâtards qui veulent prendre Kiev par référence historique.

    L'Histoire complexe de la Russie, c'est un impérialisme constant contre ses voisins.

  • L'histoire, c'est l'excuse russe et la complexité le mot pour taire toutes oppositions. L'Ukraine à la chute du mur à voté son indépendance, les russophones comme Zelensky ont voté majoritairement pour.

    Chaque peuple a le droit de choisir son destin. Sinon, autant remettre la Suisse et la Hongrie à l'Autriche.

    Bref, l'Histoire n'autorise pas l'impérialisme russe d'annexer l'Ukraine. Quant à l'ethnie russe, c'est d'abord en Ukraine que l'on trouve la plus proche de l'origine.
    En Russie, ce sont plus des mélanges avec des peuples asiatiques. En Russie, ce sont des bâtards qui veulent prendre Kiev par référence historique.

    L'Histoire complexe de la Russie, c'est un impérialisme constant contre ses voisins.

  • « A l’Est on a respecté la dissolution du Pacte de Varsovie, à l’Ouest, on n’a rien respecté du tout ». Même si cette vérité est à relativiser depuis quelques années, je ne peux que souscrire à cette excellente et nécessaire mise au point. Comment comprendre l’Ukraine si on n’a pas lu Tarass Boulba, si on ignore tout des Cosaques zaporogues et de la sitch ? Confortablement établis dans nos frontières naturelles (vraiment ?), comment comprendre les fluctuations permanentes des frontières dans les plaines ukrainiennes ? Que savons-nous des tensions entre les mondes catholique et orthodoxe, des clivages entre tsars et sultans ? Par son nom même, la Youg-Krajina se définit comme la frontière méridionale de la Russie…

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