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  • Immigration : cette fois, ça suffit !

     
     
    Sur le vif - Jeudi 22.08.24 - 14.48h
     
     
     
    Hier soir, en compagnie de quatre invités politiques, je consacrais mon débat de GAC à l'immigration. Je plaidais, en introduction, pour que ce sujet ne soit ni tabou, ni placé sous le tapis par les médias, face au peuple suisse. L'immigration, disais-je, il faut qu'on en parle !
     
    C'est, du reste, mon credo depuis tant d'années : j'avais voté OUI à l'initiative du 9 février 2014 contre l'immigration de masse, j'avais assumé cette position, bien seul face à la masse des éditorialistes de Suisse romande. Eh bien, ce dimanche-là, je m'étais retrouvé avec la majorité du peuple et des cantons de mon pays. Et je n'ai cessé, dans les années qui ont suivi, de dénoncer avec la dernière énergie la trahison des clercs : le petit jeu de ce Parlement qui a tout fait pour ne surtout pas appliquer la volonté du souverain.
     
    Hier soir, donc, je menais ce débat. Mais nous ignorions encore, nous cinq sur le plateau, les tout derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) sur l'immigration en 2023, dévoilés ce matin. Disons-le tout net : ils sont hallucinants. Ils dépassent tout entendement. Ils sont de nature à provoquer une colère légitime auprès des strates profondes du peuple suisse, à commencer par les plus précarisés sur le marché du travail ! Soyons clairs : maintenant, ça suffit !
     
    Premier chiffre de l'OFS : la Suisse compte maintenant 8'962'300 résidents permanents ! En clair, nous tutoyons les 9 millions, alors que nous venons à peine de dépasser la barre des 8 millions ! Augmentation de plus de 1,7% par rapport à 2022, du jamais vu depuis 1960 ! Dernier chiffre, tenez-vous bien : les immigrations ont augmenté de 37,8%, en 2023, par rapport à 2022 !
     
    Là, ça n'est tout simplement plus possible. Même sans le contreprojet de M. Pfister, Président du Centre suisse, à la lucidité et au courage duquel je rends une fois de plus hommage, l'initiative de l'UDC contre la Suisse à 10 millions va faire un tabac.
     
    Ca n'est plus possible, tout ce silence des grands médias officiels, SSR en tête, sur le sujet migratoire. Tout ce silence des médias libéraux, qui canonisent la libre circulation. Tout ce silence de la gauche, qui sanctifie l'altérité. Tout ce silence des journalistes, des éditorialistes, à quelques exceptions près bien sûr. Tout ce consensus des décideurs, des corps intermédiaires, pour taire le sujet, ou tout au moins le sous-estimer gravement. Eh bien face à cette conjuration du silence, le jour venu, le peuple et les cantons de ce pays diront leur colère. Et, comme le 9 février 2014, ils trancheront.
     
    La Suisse n'a pas seulement un gravissime problème migratoire. Elle a un problème de population, tout court, ce qu'une initiative comme Ecopop avait eu, malgré ses maladresses, le courage de poser. Notre Plateau n'est pas extensible à souhait. Nos infrastructures vieillissent. Le risque d'étouffement est bien réel. C'est cela que nous voulons, pour notre magnifique pays ?
     
    En attendant, il faut réagir, y compris en matière d'asile. La gestion de ce dossier par la gauche, c'est le chaos. Quand la droite suisse aura-t-elle de courage de prendre en mains le Département qui chapeaute l'asile ?
     
    Les tout derniers chiffres sur l'immigration révèlent un absolu scandale. Non seulement la volonté du peuple et des cantons, le 9 février 2014, n'a jamais été appliquée, mais, bien pire encore, nos élites, aux dépens d'une partie du peuple qui souffre, ont ouvert encore plus les vannes ! C'est tout simplement dégueulasse. Le peuple suisse, un jour ou jour, réagira. Et, croyez-moi, il sanctionnera.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Merci d'exister, M. Pfister !

     
    Sur le vif - Mercredi 21.08.24 - 16.50h
     
     
    Deux raisons majeures m'inclinent à considérer Gerhard Pfister, Conseiller national zougois et Président du Centre (PDC) suisse, avec toute la vivacité de mon attention :
     
    - Raison no 2 : sa récente position sur l'immigration. Il propose un contre-projet à l'initiative de l'UDC sur la Suisse à 10 millions d'habitants. Contrairement au Conseil fédéral, il prend donc au sérieux les angoisses migratoires d'une immense partie de notre population, à commencer par les plus précarisés sur le marché du travail. Et il a parfaitement raison. On en débat ce soir, à GAC.
     
    - Raison no 1 : il a consacré sa thèse de doctorat à l'auteur autrichien Peter Handke, idole de ma jeunesse, lorsque j'étudiais la Germanistik, et éternel enfant terrible (Schrekliches Kind !) de la littérature de langue allemande.
     
    Inutile de préciser l'ABSOLU PRIMAT, dans l'échelle de mon estime et mon admiration, de la raison no 2 sur la raison no 1.
     
    Merci d'exister, M. Pfister !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Cohésion sociale

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 21.08.24

     

    La cohésion sociale. Que serait la Suisse sans cet indispensable ciment de notre construction commune ? Notre pays est un petit miracle, une fleur fragile, il faut veiller aux équilibres, ne laisser aucun de nos compatriotes sur le bord du chemin.

     

    Nous n’avons guère de matières premières, notre industrie a été délaissée, nos paysans ne sont pas suffisamment soutenus, notre agriculture pas assez protégée de la férocité de la concurrence mondiale. Rien n’est gagné. Tout peut s’écrouler.

     

    Notre prospérité, au demeurant bien récente dans notre Histoire et bien précaire, n’a de sens que si elle est partagée. L’économie oui, mais au profit de tous les Suisses. J’ai lu Marx, et le lis encore. J’ai aussi lu, intensément, dans une tout autre école de pensée, l’Encyclique « Rerum Novarum », du Pape Léon XIII (1891) : un document capital, qui s’en va chasser sur les mêmes terres que le socialisme naissant, et invite à une économie au service de l’humain, et non du profit.

     

    Saisissantes convergences, entre ces deux univers. L’un et l’autre rejette le libéralisme. Notre pays, la Suisse, a construit, depuis 1848, un exceptionnel système d’assurances sociales, à commencer bien sûr par l’AVS (1947). Il doit continuer à tisser le lien. L’économie, oh oui, comment l’entrepreneur que je suis pourrait dire le contraire ? Mais l’économie au service de nos vies quotidiennes, à tous. Et non de quelques actionnaires.

     

    Pascal Décaillet