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Berset au Conseil de l'Europe : chronique d'une hystérie médiatique

 
Sur le vif - Jeudi 27.06.24 - 14.41h
 
 
Il y a un moment où il faut dire les choses. L'élection d'Alain Berset au poste de Secrétaire général du Conseil de l'Europe est le prototype de sujet n'intéressant qu'un tout petit monde de journalistes, et en aucun cas le grand public de notre pays.
 
Qui, avant l'épisode Berset, avait-il été mis au courant, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, de l'existence d'un "Secrétaire général du Conseil de l'Europe" ? Qui, parmi nous, aurait-il été capable de mentionner le nom du titulaire de ce poste ?
 
Les Suisses ne connaissent même pas le Conseil de l'Europe, sauf pour les décisions de la CEDH. Ils confondent cette instance avec l'Union européenne. Ils n'ont strictement aucune idée de ce que fabrique, toute la journée, un apparatchik aussi évanescent que le "Secrétaire général du Conseil de l'Europe".
 
Je n'ai rien contre Alain Berset. Après le Conseil fédéral, il a souhaité accéder à cette charge, fort bien, chacun est libre. Mais un tel tintamarre autour d'une reconversion où le grisâtre le dispute à l'illisible !
 
Le type-même de sujet qui a éclos dans le sérail des journalistes fédéraux, à Berne. Je le connais par coeur, en ayant fait partie moi-même, ayant sans doute succombé aux mêmes travers que je dénonce ici : focalisation hystérique sur des sujets d'initiés, n'intéressant absolument pas les couches profondes de la population suisse.
 
De tous les médias touchés par le phénomène, la RTS a culminé en paroxysme : pendant des semaines, des jours, puis à chaque flash de chaque heure, elle nous a pompé l'air avec l'élection d'Alain Berset au Conseil de l'Europe.
 
C'est l'exemple parfait du sujet mariné dans un palais des glaces, entre journalistes de la génération Berset, les mêmes qui se pâmaient devant chaque décision du ministre pendant la crise Covid, y compris lors des crises d'autoritarisme auxquels le Fribourgeois, au demeurant le meilleur des hommes, n'a pas échappé.
 
 
Pascal Décaillet

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