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Les gens normaux

 
Sur le vif - Samedi 14.01.23 - 13.08h
 
 
S’il restait - ce qui est loin d’être sûr - au monde syndical genevois un quart de miette de crédit, alors cette infinitésimale relique, avec l’affaire de l’agression contre Céline Amaudruz, est aujourd’hui définitivement pulvérisée.
 
D’autres colères, autrement légitimes que celles de cette gauche figée dans son corporatisme, s’en viennent poindre, surgies d’autres horizons.
 
Elles nous viennent des gens normaux : ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser, triment toute leur vie, sont tondus par l’impôt (car EUX, ils en paient !), ne mettent pas un centime de côté, voient arriver avec angoisse une retraite ingrate et malingre. Cela porte un nom : cela s’appelle les classes moyennes.
 
D’eux, les syndicats ne s’occupent jamais. Ils préfèrent prendre la défense de voyous encagoulés, dont la place est la prison, voire l’expulsion du territoire suisse.
 
Syndicats, vous n’incarnez plus la colère, et depuis longtemps. Vous êtes la convenance. La Révolution ne viendra pas de vous, mais de ceux que vous avez toujours méprisés : les Suisses honnêtes, les Suisses qui bossent.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Court, bref et bien envoyé. La question est de savoir quand et comment les comptes seront réglés. Il est vrai que les "meilleures" explosions surviennent quand on ne perçoit aucun signe précurseur... je crois que l'on se trouve justement dans cette configuration.
    J'ai lu les trois bouquins de Stanislas Berton... "sa boussole" montre le Nord, justement!

  • Pascal Décaillet aurait la capacité de proposer un éclairage intéressant des problèmes. Mais voila…lorsque “ c’est lourd à porter” il faut les deux mains, la gauche et la droite. Lui, est capable et devrait le faire alors que d’autres sont uniquement droitiers ou gauchers.

  • Merci Monsieur. Puisse la classe politique entière vous lire.

  • Bonjour Pascal.
    Comme je comprends votre déception!
    Pour les avoir vu de tout près. Trois évènements m'ont chaussée de leur loupe. J'en tire une conclusion amère: Syndicats en combat: Avant l'heure, c'est trop et c'est risqué. Après l'heure, c'est trop tard et ça ne sert plus à rien.
    Les syndicats s'intéresseront à la classe moyenne et aux indépendants que si leur combat mené pour vous est rémunéré en % de vos revenus et de vos biens. Mais si vous tombez en faillite, ils ne pourront rien faire pour vous. Voyez le nombre de commerces et de bistrots qui ont fermé depuis le début du Covid. Il n'y a pas eu de syndicats pour eux, pas même celui des "Patrons" (Syndicat patronal) parce que l'entreprise est trop petite et les enjeux trop minces. Pour la classe moyenne, il faut des avocats. Si possible, spécialisés dans l'économie commerciale et dans la fiscalité.

    Si un syndicat s'intéresse au sort à la fois du salarié et de l'employeur, il ferait mieux d'entrer en politique. Mais comme ils ont déjà tous abdiqué en politique, il ne reste plus de syndicaliste ni de politicien.. Il devient un assisté. Alors là, il aura besoin que son parti qu'il lui fournisse la béquille dont il a toujours eu besoin,
    Vous comprendrez donc que les partis ne sont plus que des organisateurs de la chaîne du bonheur pour quelques individus.

    Aujourd'hui, la physionomie de nos relations à la société a changé, nos rapports au travail aussi, et nos rapports au commanditaires sont si éloignés qu'on ne sait plus s'il y a un programme, ce qu'il faut produire et à qui s'adresser.
    Voyez! Il n'y a plus de travail salarié, c'est à dire de la location de services payants auprès d'un prestataire identifié. Il n'y a plus que du travail collaboratif fédéré par des plate-formes. On prétend même que les services sont des aides mutuelles. Mais entre les deux, il y a des sociétés et des investisseurs qui prélèvent des bénéfices des deux côtés et vous ne les connaissez pas. Même les directeurs-gestionnaires de ces plate-formes ne les connaissent pas. Ils ne sont que des pions dans un système dit Collaboratif.

    Alors! Quel combat pour les syndicats? Où et comment?

  • Les syndicats, surtout de gauche, mais lequel n'est pas de gauche de nos jours, à part les syndicats patronaux, et encore, défendent leurs membres s'ils y trouvent un intérêt. Si ce n'est pas le cas, ou, pire, s'ils considèrent que cela les dessert, ledit membre peut aller se faire voir ailleurs!

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