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  • Pas un seul centime pour l'Union européenne !

     
    Sur le vif - Jeudi 30.09.21 - 15.22h
     
     
    Revoici la colossale foutaise du "milliard de cohésion" ! La Suisse n'est pas dans l'Union européenne. Il n'est pas question qu'un seul centime venant des contribuables suisses serve à alimenter la "cohésion" interne à ce club.
     
    Je dis bien : "venant des contribuables". Maintenant, si le grand patronat de notre pays, qui a tant voulu la libre circulation, et tant soutenu la philosophie ultra-libérale du libre échange, entend, pour continuer ses petites affaires, mettre le prix exigé par le chantage européen, c'est son problème. Il a sans doute une cagnotte, un "fonds de cohésion". Qu'il passe à la caisse ! Mais les contribuables suisses, non !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les PME, notre sève !

     

    Commentaire publié dans GHI - 29.09.21

     

    Et si les PME étaient les grandes oubliées du gouvernement genevois ? A force de voir grand, de raisonner par milliards, d’ériger l’emprunt massif en philosophie d’Etat, nos magistrats passent à côté de ce qui est petit, indépendant, et pourtant tellement entrepreneurial dans l’âme ! Les PME, Petites et Moyennes Entreprises, c’est 97% de notre tissu économique suisse. Sans elles, notre pays n’est rien. L’oublier, c’est se condamner à la folie.

     

    Les PME ? Quelques dizaines de personnes. Parfois, juste quelques-unes. Parfois deux ou trois. Parfois, une seule. Mais dans le cœur et les entrailles, dans la structure, dans la prise de risque, dans la peur au ventre, dans la totale incertitude de l’avenir, ce sont profondément des entreprises ! Un entrepreneur, c’est un homme ou une femme qui se réveille la nuit, rattrapé par ses angoisses.

     

    Le budget, les plans pharaoniques d’investissements, que font-ils de nos PME genevoises ? Les restaurateurs. Les cafetiers. Les cordonniers. Les couturières. Les mini-entreprises dans la construction, l’électricité. Les garagistes. Les carrossiers. Les réparateurs de vélos. Ces hommes et ces femmes, c’est la sève de notre économie. Si vraiment il faut des plans de relances, c’est à eux qu’on doit penser en priorité. Ceux qui travaillent sur Genève. Qui paient leurs impôts à Genève. Sans lesquels Genève ne serait qu’un désert économique. Hommage à elles. Hommage à eux.

     

    Pascal Décaillet

  • Et les tombeaux des morts, offerts au ciel qui pleure

     
    Sur le vif - Mercredi 29.09.21 - 15.48h
     
     
    La France décline. Elle perd de son influence dans le monde, et - ce qui est beaucoup plus grave - en Europe. Sur le continent, en cet automne 2021, elle est totalement larguée par l'Allemagne. La vitalité économique de cette dernière est tout simplement époustouflante, celle de la France est à la peine.
     
    Ca n'est pas tout, hélas. La France a perdu le pouvoir d'arbitrage qui était le sien à l'international, elle survit par de beaux éclats, des reliques étincelantes de sa puissance de naguère, mais elle vieillit, elle s'essouffle, elle se mire dans son passé, en effet prestigieux, elle se raconte son Histoire, assurément incomparable, les plus cultivés revivent les guerres de la Révolution et de l'Empire, les ploucs et les crétins se contentent de déboulonner les statues.
     
    La France est morte, c'était en mai-juin 1940. Cette défaite-là, elle ne s'en est jamais remise. Elle s'est arrangée avec l'Histoire, croit sincèrement avoir été dans le camp des vainqueurs en 1945, elle n'y usait que de vieux strapontins claudicants.
     
    La France est morte, elle a revécu avec de Gaulle. Et puis, comme tous les morts, elle a mis son génie à hanter nos nuits, nourrir nos rêves, surexciter nos passions, halluciner nos mémoires. Car la mémoire, c'est l'imagination, exercée sur le passé. Les plus cultivés ont vu resurgir quarante Rois, puis la République, la Nation en masse, Valmy, Arcole et Rivoli. Les ploucs et les crétins se contentent de hausser les épaules, sous le merveilleux prétexte "qu'ils n'étaient pas nés", donc cela ne les intéresse pas.
     
    La France est morte, elle se relève parfois, elle retrouvera sans doute un jour sa grandeur. Mais aujourd'hui, le jeu de miroirs nauséabond des chaînes en continu, avec la valse des chroniqueurs parisiens qui s'invitent entre eux, se haïssent, se lacèrent, est une danse au pays des morts. Déjà, ils sont de l'autre côté, feignent de l'ignorer, ils croient vivre, déjà pourtant ils ne sont plus.
     
    La France est morte, l'Allemagne vit. C'est aussi simple, aussi terrible que cela. La France se mire, l'Allemagne produit, invente, imagine. La France se hante. L'Allemagne se projette. Terrible déséquilibre, comme l'un des deux piliers d'une Cathédrale qui serait, face à l'autre, en voie d'effondrement.
     
    Reste la nef, à ciel ouvert. Et les tombeaux des morts, offerts au ciel qui pleure.
     
     
    Pascal Décaillet