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Alors, gagnons du temps !

 

Sur le vif - Jeudi 07.02.19 - 12.41h

 

Et maintenant, le Pré-du-Stand ! Nous sommes partis pour une législature où chaque loi votée par le Parlement sera systématiquement attaquée en référendum par le camp d'en face.

 

La démocratie directe, en Suisse, est la chose du peuple. Elle ne devrait pas être celle des partis. Les partis, pour arranger leurs affaires, ont déjà les enceintes parlementaires. Si, à chaque vote législatif muni d'un peu d'enjeu, les partis perdants au Parlement lancent eux-mêmes, directement, un référendum contre la loi votée par les partis gagnants, on n'est pas sortis de l'auberge.

 

Dans l'affaire de la CPEG comme dans beaucoup d'autres, nous assistons à Genève à une prise en otage de l'institution référendaire par les partis. Alors que cette arme devrait être en priorité celle du peuple, celle de comités de citoyens ne disposant justement pas des réseaux des partis pour faire entendre leurs voix.

 

Et puis, quoi ? Si, systématiquement, une loi votée par le Parlement est attaquée en référendum par les partis perdants, à quoi sert l'échelon législatif ? A quoi, sinon à officier comme tour de chauffe, entre cent personnes, à un débat populaire, exactement le même, quelques mois plus tard, entre plusieurs dizaines de milliers de citoyens.

 

Dans ces conditions, supprimons l'échelon parlementaire. Ou consignons-le à la seule orfèvrerie de la fabrication des lois. Et instituons le suffrage universel comme autorité politique systématique d'approbation des lois.

 

De toute façon, d'ici un siècle ou deux, avec le prodigieux essor du partage des connaissances, nous y viendrons.

 

Alors, gagnons du temps !

 

Pascal Décaillet

 

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