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Bonaparte ou Pinay : il faut choisir !

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Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.05.15

 

Un bon candidat devient-il un bon élu ? Non, bien sûr. Il y a des gens, dans la faune politique, comme Jacques Chirac, qui sont de véritables bêtes de campagne et qui, une fois parvenus au pouvoir, donnent l’impression de s’y ennuyer. Prodigieux Chirac, qui avait serré un million de mains dans la bataille des législatives de 1978, rattrapé Balladur avec génie lors des présidentielles de 1995, mais qui, deux ans après avoir réalisé le rêve de sa vie, l’Elysée, commettait l’incroyable erreur, en 1997, de dissoudre l’Assemblée. Assurément, dans l’art de la politique, Mitterrand lui était supérieur.

 

A Genève aussi, en cet entre-deux-tours, il y a des candidats turbo. Rien ne peut les arrêter. Feront-ils pour autant de bons conseillers administratifs, dans nos 45 communes ? Certains oui, d’autres non. C’est parfaitement imprévisible. Car l’art de la campagne est une chose, celui du pouvoir en est une autre. Surtout au sein d’une Mairie ! La campagne, comme son nom l’indique, c’est la guerre. Il y faut de l’énergie, de la puissance combative, un sens aigu de la propagande, entendez la mise en valeur de la moindre de ses actions personnelles. Bref, Bonaparte, dans la Campagne d’Italie (1796-1797), qui non seulement remporte d’éclatantes victoires, mais prend soin, le bougre, de le faire immédiatement savoir, par les fameux « Bulletins de la Grande Armée ».

 

La gestion, au jour le jour, d’une commune, exige d’autres qualités. Moins guerrières. Plus tactiques. Plus calmes. Plus constructives. A l’écoute des gens. Ne prenons peut-être pas comme modèle le gros Louis XVIII. Mais disons Antoine Pinay, l’inoubliable Maire de Saint-Chamond, père du franc fort. Un homme tranquille. Et pourtant, diablement efficace.

 

Pascal Décaillet

 

 

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