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Ecopop : l'Uni de Genève n'aime pas la contradiction ?

 

 Sur le vif - Lundi 20.10.14 - 11.06h

 

J’aurai largement l’occasion de revenir prochainement, ici même, sur l’ahurissante campagne orchestrée tous azimuts, de façon totalement déséquilibrée, contre l’initiative Ecopop, sur laquelle le peuple et les cantons se prononceront le 30 novembre. De partout on déchaîne le feu contre des initiants auxquels on ne prend pas la peine – ou si peu – de donner la parole. Lorsque la grosse artillerie vient des opposants au texte, on peut à la rigueur se dire que c’est de bonne guerre, encore que le petit jeu, comme pour le 9 février, pourrait bien se retourner contre eux. Mais quand le procédé est utilisé par l’Université de Genève, qui devrait être instance de réflexion et de distance, on se dit que quelque chose ne va pas.

 

Elle vient de nous envoyer un communiqué, l’Université de Genève, annonçant, pour le 30 octobre prochain, une « journée d’étude » sur Ecopop, un texte dont il nous est tout de suite annoncé, dans l’invitation, qu’il « pourrait  assombrir un peu plus l’avenir européen de la Suisse ». Le ton est donné. Mais il l’est encore bien davantage par le casting : sur six intervenants annoncés, un seul viendra défendre Ecopop : Alec Cagneux, membre du comité d’initiative. Les autres ? Simonetta Sommaruga, général en chef des opposants, Pierre Maudet, membre très européiste d’un Conseil d’Etat ayant annoncé qu’il allait faire campagne contre Ecopop, Edouard Gnesa, haut fonctionnaire, Cesla Amarelle, conseillère nationale socialiste vaudoise, très opposée au texte, et Omar Porras, « l’un des invités culturels de l’événement ». Cinq contre un !

 

Inutile de dire que seul face à ce beau monde, le partisan d’Ecopop est sympathiquement invité à se rendre au casse-pipe. Dans l’organisation de ce type de déséquilibre, on notera que l’Université de Genève n’en est pas à son coup d’essai : nous avions déjà dénoncé cette dérive dans la campagne du 9 février. Soyons clairs : il ne s’agit pas d’une « journée d’étude », mais d’une polyphonie de l’unisson. Musicalement, c’est une option. En termes de réflexion et d’équilibre, c’est un dévoiement pur et simple.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

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