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Isabel, le Dr Mabut et les belles oranges

 

Sur le vif - Vendredi 25.11.11 - 10.52h

 

« Notre sondage sur Isabel Rochat a été manipulé, nous le savons. Il y a eu, à un moment, un apport soudain de mille voix en faveur de la ministre, au moment justement où elle était à la peine. Tout cela, nous le savons. Cette irrégularité, nous en avons connaissance. Mais hélas, nous ne pouvons rien faire ». C'est, en substance, ce que nous apprend Jean-François Mabut, dans son papier d'hier, sur le site online de la Tribune de Genève. Eh bien, cette explication est hautement insuffisante. D'une bien frivole légèreté. Et appelle une ou deux réflexions.

 

Ou bien, la Tribune de Genève a les moyens techniques, voire juridiques, de remonter la piste de l'auteur - ou des auteurs - de ces manipulations. Et là, elle doit aller jusqu'au bout. Et publier les résultats de l'enquête. Ou bien, cela n'est techniquement, juridiquement, hélas pas possible. Dans cette seconde hypothèse, la Tribune de Genève doit immédiatement renoncer à tout sondage de ce genre.

 

Beaucoup, déjà, et depuis longtemps, se gaussent de ces « pseudo-sondages ». Jean-François Mabut reconnaît lui-même qu'ils n'ont pas de valeur scientifique. Mais alors, quelle autre valeur ? Amuser la galerie ? Faire mousser ? Enfoncer le clou, suite à une enquête maison, d'ailleurs intéressante, dans la Tribune papier du jour, sur la déconfiture de la maison Rochat ? Donc, une valeur éminemment marketing. Donc du vent. Parce que le marketing, la « communication », ladies and gentlemen, ça n'a jamais rien été d'autre que du vent.

 

Et c'est précisément cela, le problème de Madame Rochat : certains, autour d'elle, ont cru qu'avec du marketing, on allait faire passer la pilule. On peut, avec la plus belle voix du monde, envoûtante, séduisante, clamer qu'ici, on vend de belles oranges. Sans oranges, juteuses, sonnantes et trébuchantes, ça ne servira strictement à rien.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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