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Hans Fehr : réactions nauséabondes

 

Sur le vif - Dimanche 23.01.11 - 17.52h

 

En se rendant vendredi soir à l’Albisgüetli, la traditionnelle fête annuelle de l’UDC zurichoise, à laquelle participait la présidente de la Confédération, le conseiller national Hans Fehr a été sauvagement agressé par des « Chaoten ». Dûment tabassé, il a dû se rendre aux urgences.

 

Je connais bien Hans Fehr. C’est un homme d’une parfaite courtoisie. Ses combats, il les mène avec des mots, jamais avec les poings. Ce qui lui est arrivé est parfaitement dégueulasse. Inadmissible dans une démocratie.

 

Mais il y a plus nauséabond encore. Ceux qui, tout en condamnant hypocritement l’agression, laissent entendre que l’UDC paierait là le tribut de son style politique, et qu’au fond Hans Fehr ne l’aurait pas volé. Au fond d’eux-mêmes, sans doute se réjouissent-ils de la correction subie par l’un des ténors du premier parti de Suisse.

 

Alors, juste une seconde, imaginons. Posons comme hypothèse qu’une éminente personnalité socialiste ou Verte, Christian Levrat ou Ueli Leuenberger, ait été rossée par des activistes d’extrême droite. Vous les voyez déjà, sur cinq colonnes et en caractères géants, les unes de nos journaux ? Vous les entendez, les concerts d’indignation ? Et Strasbourg par ci, et le « droit supérieur » par là, et les manifs pour hurler à la décadence de notre vie politique.

 

Mais pour Hans Fehr, rien de cela. Des regrets, dans le meilleur des cas, polis et compassés. Dans le pire, hélas courant, une avalanche de perfidies sur le thème, à vomir en l’occurrence, de l’arroseur arrosé.

 

Pascal Décaillet

 

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